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mardi, 03 mars 2015

Six alliés dont l'Amérique doit se séparer

Le club des cœurs brisés: six alliés dont l’Amérique doit se séparer

Auteur : Doug Bandow
Traduction Felicia Bufi RI 
Ex: http://zejournal.mobi

Il est difficile de mettre fin à une mauvaise relation. Même si les bons moments sont passés et les connections qui vous faisaient vibrer se sont désormais dissipées, on a toujours du mal à admettre qu’il est temps de se dire au revoir.

Pour les pays c’est la même chose, surtout quand il s’agit des USA. Pendant des décennies Washington a tenté de se faire des alliés tout comme beaucoup de personnes se font des « amis » sur Facebook. Indépendamment des changements de circonstances, l’Amérique n’a quasiment jamais laissé tomber un allié. En effet, les représentants américains insistent sur le « renforcement » et « l’élargissement » des relations la où les liens sont moins forts.

A l’approche de la Saint-Valentin, l’administration Obama devrait porter un regard implacable sur la foule grandissante d’alliés américains et sur ceux qui voudraient l’être. Le moment est venu d’envoyer une lettre de rupture à une demi-douzaine de capitales étrangères.

Par où commencer? Il y a tellement de mauvais amis peu méritants.

Arabie Saoudite

king-obama-300x253.jpgQuand il s’agit d’émettre des garanties militaires et de rédiger des rapports somptueux pour noter les nations, les représentants américains accordent beaucoup d’importance aux valeurs partagées. Personne ne peut se méprendre sur les seuls points communs entre l’Arabie Saoudite et l’Amérique, voir le commerce du pétrole et les ennemis occasionnels tels qu’Oussama Ben Laden.

Il n’est toutefois pas indispensable d’être alliés pour coopérer quand les intérêts des deux nations coïncident. Les Saoudiens doivent vendre du pétrole pour survivre et ils sont prêts à encaisser n’importe quel chèque, ami ou ennemi. Et lorsque la monarchie est menacée, elle répond avec vigueur, sans pitié et sans aucune pression extérieure.

Quand il s’agit de valeurs, Riyad est synonyme de terrible embarras pour les États Unis. Fondamentalement totalitaire, la monarchie pille le peuple, brutalise l’opposition politique, réprime l’expression religieuse et exporte la tyrannie sunnite aux pays voisins comme le Bahreïn. Dans le cadre d’une des sociétés les moins libres au monde le feu roi Abdallah était salué comme étant modéré et modernisateur. Son successeur le roi Salman semble déterminé à freiner voire inverser ce minuscule progrès des deux dernières décennies.

C’est le moment d’envoyer un message de rupture à Riyad. Bien sûr, les deux gouvernements peuvent continuer à coopérer si nécessaire. Toutefois, les visites présidentielles en signe de révérence respectueuse envers le trône saoudien ne devraient plus avoir lieu, tout comme les rencontres intimes à la retraite présidentielle. L’armée américaine ne devrait plus être traitée comme le garde du corps peu onéreux de la famille al-Saoud, prêt à exécuter les ordres de Riyad.

Corée du Sud

Si jamais il devait y avoir une alliance même non pertinente étant donné les circonstances, se serait pour l’Amérique une garantie de défense de la République de Corée. Les deux nations partagent quelques valeurs, du moins depuis que Séoul est devenue une démocratie, et ce malgré le soutien de Washington aux dictateurs de la Corée du Sud qui remonte à bien longtemps. Les vastes liens culturels, économiques et familiaux vont de toute manière perdurer peu importe la sécurité de la relation.

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Les USA ont été entraîné dans une guerre en Corée non pas à cause de l’importance stratégique propre à la péninsule (même le Gén. Douglas MacArthur exclut l’importance géopolitique du territoire), mais plutôt du fait que Washington portait une part de responsabilité dans la guerre ayant partagé la péninsule avec les Soviétiques et ayant refusé d’armer le jeune État. Quant à la sécurité, les responsables politiques ont interprété à tort l’attaque de la Corée du Nord comme un coup bien calculé de Joseph Staline, en y voyant probablement un prélude d’une attaque à l’Europe.

Les troupes américaines furent alors appelées sur la péninsule jusqu’à ce que le Sud gagne la stabilité politique et le développement économique. Cependant, dans les années ’80 l’économie de la République de Corée devança celle de la Corée du Nord. Dans les années ’90 Séoul adopta la démocratie; cela ne laissa pas les alliés de la guerre froide du Nord dans l’indifférence. De fait, ni la Russie ni la Chine n’envisagèrent d’offrir leur soutien à la Corée du Nord pour une nouvelle attaque. La Corée du Sud détient à présent 40% du pouvoir économique, 20% des frontières, une ample supériorité technologique ainsi que un large soutien diplomatique.

La dépendance de la Corée du Sud des aides américaines à la défense est semblable au soutien que Washington implore à l’Europe contre le Mexique. Il est vrai que le Sud est capable de se défendre seul. Certains américains imaginent même que Séoul puisse rejoindre une grande alliance afin de contenir la Chine. Mais les sud-coréens doivent être inconscients de transformer cette grande puissance voisine en ennemi permanent en prenant le parti de Washington dans les désaccords de moindre importance pour la République de Corée (Taïwan, les îles Spratleys et Senkaku). Des formes de coopération alternatives telles que le partage de renseignements seraient avantageuses mais pourraient être menées sans un « Traité de défense mutuelle » et n’auraient de mutuel que le nom.

Irak

L’invasion de l’administration Bush en Irak se basait sur un certain nombre d’illusions comme la présence d’armes de destruction massive. Les américains se faisaient des illusions quant à la naissance d’une démocratie irakienne libérale et tolérante et quant à la reconnaissance d’Israël. Ils croyaient également recevoir des bases militaires pour les utiliser contre l’Iran chiite et que les Irakiens se joindraient à la grande marche vers un futur progressiste et social. Ce ne fut hélas qu’un long cauchemar, de drôles de fantasmes qui coûteraient la vie à 4500 américains et à plus de 200000 irakiens.

Le résultat fut à l’inverse la montée de l’État islamique. Les USA provoquèrent une guerre sectaire en se débarrassant du dictateur laïc Saddam Hussein. Les Chiites prirent finalement la domination politique avec violence en poussant les sunnites à se tourner vers l’État islamique à la recherche de protection. Washington fit son retour dans la guerre en se mettant en détresse au nom d’un allié symbolique.

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Il est fort improbable que ces deux pays puissent partager des valeurs. L’Irak manque de traditions démocratiques, d’institutions civiques et de philosophie de la tolérance. Certes, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun intérêt à aller vers une société plus libérale. Toutefois les réactions publiques en Amérique et en Irak restent fort différentes et ne sembles pas prêtes à vouloir converger.

Il n’existe même pas de véritable accord stratégique. Les relations entre Bagdad et l’Iran seront toujours celles du cœur, tandis qu’avec l’Amérique ce seront celles des intérêts. Les autorités chiites sont allées trop loin et risquent de perdre leur pays. Appelez les Américains! Le pouvoir menaçant l’État islamique d’Irak ne met pas l’Amérique en danger. Bagdad a mêlé les USA à une guerre sectaire au nom des chiites radicaux qui continuent encore à massacrer des irakiens sunnites.

Il vaut mieux garder un rapport purement transactionnel. Et si les USA devaient fournir des armes ou entrainer des militaires irakiens? Ça dépend si cela aurait du sens à ce moment-là et dans cette circonstance-là. Il faut coopérer quand cela peut être utile, dans le cas contraire il vaut mieux garder ses distances car il ne devrait pas y avoir de prétexte pour entretenir une relation d’alliance prolongée.

Le trio Baltique

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont mal entourées. Ayants fait partie pendant longtemps de l’Empire Russe et ensuite ayant été englouties par l’Union Soviétique après une brève période d’indépendance, elles vivent maintenant dans la crainte et dans l’ombre de Moscou. À présent elles demandent la présence des troupes de l’OTAN, voire des forces américaines et veulent être incessamment « rassurées » sur le fait que Washington soit prête à entrer en guerre pour les défendre.

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L’élargissement de l’OTAN aux pays baltes est un bon exemple de comment Washington a oublié ce que les alliances devraient être. La plupart des pays choisissent des alliés afin de renforcer leur propre sécurité. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États Unis craignaient la domination soviétique sur l’Eurasie et créèrent l’OTAN à utiliser comme un bouclier derrière lequel les pays de l’Europe occidentale pouvaient renaitre.

Cette politique fonctionna, peut-être même trop, vu que les membres européens de l’alliance choisirent de ne pas dépenser grand-chose pour les États Unis même après s’être remis et que l’économie ait rebondi. Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale il n’était plus nécessaire d’élargir cette alliance qui n’avait plus aucune raison d’être. Les problèmes liés à la sécurité auraient pu être traités par les européens, donc soit par une alliance continentale qui aurait succédé à l’OTAN, soit dirigée par l’Europe même. L’arrivée des pays baltes fut un exemple spectaculaire de comment l’incorporation de pays dont la sécurité est un véritable « trou noir » ne fait que fragiliser les pays à capacité militaire réduite, tout en renforçant les conflits avec la Russie.

Jusqu’à présent l’Estonie est la seule à répondre aux 2% du PIB recommandés par l’OTAN qui en soi est un taux dérisoire pour un pays craignant l’invasion de la grande puissance voisine. La Lettonie et la Lituanie en sont à la moitié du taux mais espèrent pouvoir atteindre elles aussi les 2%. Les pays baltes seraient tout de même ravis si l’Amérique pouvait placer quelques troupes les long de leurs frontières pour les protéger, même si ils sont bien conscients du fait qu’elle est fort occupée un peu partout dans le monde.

Ce ne serait pas raisonnable de chasser les pays baltes de l’OTAN, même si alors le véritable problème de l’Amérique serait l’OTAN et non pas ses membres. Washington devrait alors laisser tomber l’alliance et ne pourrait sceller que des accords de coopération militaire plus restreints avec l’Union européenne et avec les pays européens ayant les bases militaire les plus puissantes et importantes. Il est inutile de dire que ni l’Estonie, ni la Lettonie, ni la Lituanie ne seraient sur cette liste.

Philippines

Les États Unis ont longtemps entretenu une relation tumultueuse avec cet état semi-échec du Pacifique. Dans un premier moment les États Unis se sont emparés des Philippines comme faisant partie du projet d’expansion impérialiste de William McKinley vers la Chine. L’Océan Pacifique était de fait la tribune politique de l’impérialisme, voir la suite des revendications du grandiloquent Sénateur Albert Beveridge. Les USA ont dû réprimer un puissant mouvement d’indépendance très actif contre l’Espagne coloniale. Près de 200.000 philippins moururent dans ce premier exemple de promotion de la « démocratie ».

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Ayant l’indépendance finalement accordée, le pays s’est vu envahi pendant la Seconde Guerre Mondiale par le Japon. Depuis leur libération, les Philippines sont passées de la dictature à une démocratie corrompue et incompétente et autres curieuses combinaisons, comme l’armée qui place un vice-président au-dessus d’un président. Le peu de stabilité que le pays avait, a été ébranlée par les perpétuelles insurrections menées par les groupes radicaux islamiques.

L’armée de Manila reflète ces bases imparfaites. Le Ministre de la défense se plaignait d’une flotte incapable de naviguer et d’une force aérienne incapable de voler. De fait, même leur vaisseau amiral est un vaisseau américain de seconde main. Mais les Philippines veulent à présent défier la Chine sur le récif the Scarborough ainsi que sur d’autres territoires de la mer de Chine méridionale.

Plus précisément, Manille souhaiterait que les USA s’en chargent. Quelques décennies après avoir fermé les principales bases militaires américaines et avoir chassé l’armée américaine du pays, les Philippines ont négocié l’an passé un accord sur le statut des forces (SOFA) pour rendre visite aux troupes américaines afin de mêler leurs amis superpuissants à la dispute maritime locale, d’aucun intérêt pour Washington. Les USA préféreraient que ces querelles régionales pour le territoire soient réglées pacifiquement. L’Amérique n’a aucune raison de se placer entre un pays qui n’agit jamais sérieusement pour son propre compte et un pouvoir croissant qui veut en faire trop. Chère Manille,…. C’est ainsi que devrait commencer la lettre rédigée par le Président Barack Obama.

Ukraine

Techniquement Kiev n’est pas un allié des USA, même si on ne le dirait pas à la façon dont l’administration américaine traite l’Ukraine, ou plutôt à la façon dont le troupeau de faucons néoconservateurs et hyper-nationalistes veut traiter l’Ukraine, ni de comment le gouvernement de Kiev souhaite être traité par l’Amérique.

L’histoire et la géographie n’ont pas été tendres avec l’Ukraine qui a longtemps souffert sous l’Empire Russe et sous l’Union Soviétique, ne jouissant que de brèves périodes de liberté, de moindre importance pour les américains. Même si pendant la Guerre Froide l’Ukraine était considérée comme une « nation en captivité », aucun stratège américain n’a jamais avancé l’hypothèse que le contrôle de Moscou sur ce pays impliquerait de laisser de côté d’importants intérêts vitaux. Kiev a été libérée beaucoup trop tard, il y a environ un quart de siècle

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En 1994 les États Unis ont signé le Mémorandum de Budapest après que l’Ukraine se soit débarrassée des armes nucléaires. Mais l’accord n’offrait que des platitudes en promettant par exemple l’intervention des Nations Unies si une autre puissance menaçait Kiev avec les armes nucléaires. L’intervention de Washington en 2004 et 2005 a porté Viktor Yushchenko au pouvoir, mais malheureusement il s’est avéré être incohérent, incompétent et détaché de son propre peuple. La promotion que l’administration actuelle a faite du coup d’état de l’année dernière s’est retournée de manière catastrophique aussi bien contre l’Amérique que contre l’Ukraine, en amenant la Russie à séparer la Crimée et à reculer les séparatistes du Donbass.

Bien que les gens, tels que les peuples baltes, comprennent la raison qui pousse les Ukrainiens à vouloir que l’Amérique envoie sa cavalerie, Washington, elle, n’en a aucune. La lutte est tragique, complexe, un mélange entre guerre civile et intervention étrangère. Tout ce que le gouvernement accuse la Russie de faire, l’Amérique l’a fait aussi, y compris lancer une invasion, repousser les insurgés et déstabiliser les gouvernements. L’Ukraine n’est pas importante pour la sécurité des États Unis, certainement pas assez importante pour justifier un affrontement avec une puissance en possession d’armes nucléaires. L’Ukraine aura toujours plus d’importance pour la Russie qui est prête à payer plus et à prendre plus de risques pour prévaloir.

Les USA devraient indiquer clairement que Kiev ne fera jamais partie de l’OTAN et qu’il n’y aura jamais de troupes américaines en Ukraine. Washington ne fournira pas d’armes à l’Ukraine. Les intérêts économiques, culturels et humanitaires de l’Amérique pour l’Ukraine sont très limités. Même si dans le futur il y aura une relation bilatérale, ce ne sera pas une alliance.

Depuis que l’Amérique s’est convaincue d’être la plus grande puissance mondiale, elle a du mal à dire non. Peu importe les pays qui font appel à elle, que ce soit l’Albanie, la Roumanie, l’Afghanistan, le Monténégro, la Géorgie ou d’autres pays encore, Washington répond toujours par un oui. Oui à l’aide, oui aux armes, oui aux bases, oui aux promesses, oui à l’alliance.

Commencer à dire non n’est pas suffisant. L’Amérique devrait commencer à élaguer ceux qui dépendent d’elle. Après tout, sur Facebook on efface régulièrement les personnes avec qui on se dispute, de notre liste d’amis. Washington devrait commencer à se débarrasser des faux alliés car il est bien mieux d’accroître la sécurité américaine plutôt que d’élargir les engagements et les garanties aux pays faibles sans importance.

Doug Bandow est un Membre important du Cato Institute et ancien assistant du Président Ronald Reagan. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres dont Foreign Follies: America’s New Global Empire.

dimanche, 01 mars 2015

Antidiscriminatie-organisaties discrimineren

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Door: John De Wit

Antidiscriminatie-organisaties discrimineren

Ex: http://www.doorbraak.be

De media brachten gisteren een mooi voorbeeld van hoe de antidiscriminatiewet discriminerend wordt toegepast op etnische of religieuze grond.

De klant is autochtoon

Het Minderhedencentrum deed een onderzoek naar dienstenchequebedrijven. Die gaan in twee op de drie gevallen in op de vraag van een klant om een Vlaamse en geen allochtone poetsvrouw te krijgen. Discriminatie, zo vindt het minderhedenforum in De Standaard. Het wil niet alleen de dienstenchequebedrijven harder aanpakken, maar ook de klanten die alleen een Vlaamse, en geen allochtone poetsvrouw willen. Ook die moeten bestraft worden door ze te beboeten, het fiscaal voordeel terug te vorderen en ze te schrappen als klanten. Dat kan momenteel niet en het lijkt me heel verregaand als het mogelijk zou worden.

De antiracismewet straft racisme immers bij het leveren van een dienst. Maar een klant levert geen dienst, hij doet net het omgekeerde, hij koopt een dienst. Als je redeneert zoals het Minderhedencentrum, dan kan iedere bakker of slager naar de rechter stappen als een klant zijn brood of vlees bij een concurrent koopt en deze klant niet uitdrukkelijk kan motiveren waarom hij niet bij hem gaat. Ik durf er niet aan denken welke gevolgen de foute redenering van het minderhedenforum zou hebben in de sector van de verliefdheid en de seksualiteit.

Wat betreft de bedrijven die dienstencheques leveren: de Europese rechtspraak laat toe dat discriminatie bij de levering van diensten strafbaar is. En in ieder geval is een gerechtelijke (burgerlijke) aanpak nodig. Maar de vraag is hier of een bedrijf dat ingaat op een verzoek van een klant per definitie de wet overtreedt. Ja, zegt de Europese rechtspraak. Het blijft m.i. echter betwistbaar: als een klant appelen wil en geen peren, is dat zijn recht. Moet de verkoper, die appelen én peren verkoopt, dan zeggen: néé, jij moet peren kopen? Dat is een discussiepunt, de Europese rechtspraak vindt van wel, maar persoonlijk ben ik er niet uit. Zou het niet beter zijn om de discriminatiewetten alleen maar toe te passen in de relaties tussen burgers en de staat en gesubsidieerde organisaties en niet in de relaties tussen burgers onderling?

De klant is moslim

Heel anders, ja zelfs helemaal omgekeerd, redeneert het Interfederaal Gelijke Kansencentrum (IGKC) als de klanten moslim zijn. Dan pleit het voor 'redelijke aanpassingen'. Het gaat om islamitische mannen, doorgaans van allochtone afkomst, die niet willen dat hun vrouw door een mannelijke arts wordt behandeld. Dan stelt het IGKC geen eis tot dagvaarding tegen artsen die op het verzoek van de islamitische mannen zouden ingaan. Adjunct-directeur Patrick Charlier pleitte gisteren in La Libre Belgique immers voor het Canadese concept van accomodement raisonnable. Dat was al van toepasssing bij mensen met een beperking en houdt in dat men zoveel als mogelijk aanpassingen moet doen ten voordele van deze groep. Charlier wil dat die regeling ook gaat gelden voor moslims. Wat het minderhedenforum ervan vindt is niet duidelijk.

Dubbel beleid

Hoe zit het nu? De klanten kunnen m.i. niet gedagvaard of vervolgd worden, noch strafrechtelijk, noch burgerlijk. Maar of je nu vindt dat de leverancier van een dienst al dan niet aangepakt moet worden als hij op de discriminerende visie van zijn klanten ingaat, doet zelfs weinig ter zake. Belangrijk is vooral dat voor iedereen dezelfde regels gelden. Gelijke monniken, gelijke kappen.

Het Interfederaal Gelijke Kansencentrum huldigt een dubbel beleid. Als de klanten van een bedrijf dat een dienst levert (bijvoorbeeld een poetsvrouw) autochtoon zijn en dat bedrijf gaat in op hun discriminerend verzoek, dan moet dat bedrijf vervolgd worden. Als de klanten van een bedrijf dat een dienst levert (nl. ziekenhuizen) moslim zijn, dan moet 'in de mate van het mogelijke' op hun verzoek worden ingegaan volgens een Canadees concept.

Het IGKC huldigt een verschillend beleid al naargelang de aard van de klant: autochtoon of moslim. Beide criteria (discriminatie op grond van etnische afkomst en discriminatie op grond van religie) zijn opgenomen in de antidiscriminatiewet. Vanuit de filosofie van die wet moeten de klanten in beide gevallen op dezelfde manier behandeld worden. Maar ze worden dus anders behandeld en dat is ... een overtreding van de antidiscriminatiewet.

Storme

Deze ongelijke behandeling toont aan dat de antidiscriminatiewet momenteel willekeurig - en dus discriminerend - wordt toegepast en in de praktijk gebeurt dat zelfs op etnische basis (omdat de moslims waarmee incidenten in ziekenhuizen zijn, doorgaans van allochtone afkomst zijn). Dat komt omdat de politici het Centrum voor Gelijkheid van Kansen hebben omgevormd zonder enige evaluatie van de werking van de antiracisme- en de antidiscriminatiewet. Die evaluatie moest al in 2012 zijn ingediend bij het parlement, maar er is nog maar net een oproep gelanceerd om een commissie op te richten om die wet te evalueren. Goed beleid is dit niet.

Professor Matthias Storme waarschuwde hier eerder al voor. Hij betoogde eerder al dat het discriminatiebegrip inhoudsloos is geworden en willekeurig wordt toegepast. Momenteel is Storme bestuurder van het IGKC. Hij zit nu uitgerekend op de juiste plaats om hier iets aan te doen.

De auteur is Justitie-expert

Lees meer over hervorming van de antidiscriminatiewet op deze link.

 

samedi, 28 février 2015

Stratégie de puissance russe dans le cyberespace

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Stratégie de puissance russe dans le cyberespace

Ex: http://www.infoguerre.fr 

Sous couvert de protéger les données personnelles, le président Russe Vladimir Poutine, signe en juillet une nouvelle loi qui oblige les entreprises à héberger d’ici septembre 2016 les données personnelles des résidents russes à l’intérieur des frontières du pays. Cette loi va directement impacter les services en ligne fournis par l’étranger, en particulier certains services américains populaires en Russie tels que Facebook, Twitter et Google. Ces derniers vont devoir installer des datacenters sur le sol russe s’ils souhaitent continuer à fournir légalement leurs services sur ce territoire. Apple, de son côté, va voir ses iPad, iPhone et iMac interdits sur le territoire russe d’ici 2015. En effet, il n’est guère possible d’utiliser ces outils sans les relier à iCloud ou iTunes, services contenant des données personnelles hébergées aux USA et potentiellement accessibles par la NSA. En août, il est même demandé à Apple et à SAP de fournir le code source de leurs systèmes afin de vérifier qu’ils ne contiennent pas de système d’espionnage. Localement, le FSB avait obligé en juin certaines entreprises à chiffrer les données personnelles de leurs clients. Les révélations d’Edouard Snowden et son exil temporaire en Russie ont sans doute accéléré ces prises de décisions protectionnistes contre les risques d’espionnage provenant de l’Ouest. Poutine considére qu’internet est un projet de la NSA, et malgré des contraintes techniques importantes, il va tout mettre en oeuvre pour garantir son indépendance technique, en particulier en étudiant la possibilité de débrancher le pays du reste du réseau en cas d’urgence.

Protectionnisme économique et autonomie numérique

Ces nouvelles contraintes pour les services occidentaux permettront à l’homme le plus riche de Russie, Alicher Ousmanov, de développer encore ses parts de marché. M. Ousmanov, proche de Poutine, est le propriétaire de mail.ru, concurrent directe de gmail. Il a pris le contrôle en septembre de vkontakte, leader en Russie des réseaux sociaux devant Facebook et Twitter. Du côté des autres services et technologies, la Russie n’est pas à la traîne : Yandex, majoritairement russe, distance Google et Ozon est le concurrent de Amazon. Sputnik, projet de moteur de recherche totalement russe porté par Rostelecom garantira une indépendance et un contrôle total par l’état. Le développement de l’économie actuelle basée en grande partie sur les matière premières passera par le développement des nouvelles technologies. Poutine annonce que déjà 8,5% du PIB est généré par l’économie en ligne. A son arrivée au pouvoir en 99, il y avait 2 millions d’internautes en Russie, aujourd’hui ce sont 75 millions de personnes qui sont connectées.

Des machines à écrire pour contrôler les réseaux sociaux

Bien que ne possédant pas de smartphone et n’étant pas un internaute averti, M. Poutine a bien compris le risque lié à l’usage de ces nouveaux moyens de communication par un nombre aussi important de personnes, il devra garder la maîtrise de l’information dans son pays. Au mois d’août, c’est une loi concernant les blogs ayant plus de 3.000 lecteurs inscrits qui en oblige sa déclaration auprès du ministère de la communication. Le même mois une autre loi oblige l’identification des utilisateurs utilisant le WIFI public ou d’entreprise. Peut-être est-ce lié à l’augmentation importante (600%) des utilisateurs souhaitant être anonyme en utilisant le réseau tor ? Déjà en février, une loi permettait de couper les sites internet sur simple décision de justice. Cette dernière, mise en avant pour la protection de l’enfance a été utilisée dès le mois de mars pour couper des sites contestataires au régime. La Russie a bien compris les avantages qu’elle peut tirer de ces nouvelles technologies pour mener à bien sa guerre de l’information tout en limitant les risques qu’elle peut générer.

vendredi, 27 février 2015

Illegale Einwanderung: Die Türkei verdient am Menschenhandel kräftig mit

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Illegale Einwanderung: Die Türkei verdient am Menschenhandel kräftig mit

Ex: http://www.zuerst.de

Ankara/Berlin. Daß das Geschäft mit der illegalen Zuwanderung nach Europa überaus lukrativ ist, weiß man nicht erst seit gestern. Auf der einen Seite verdienen sich skrupellose Asylschlepper eine goldene Nase, auf der anderen Seite blüht die Sozial- und „Integrations“-Industrie.

Allein im letzten Jahr überquerten rund 276.000 Einwanderer illegal die Grenzen zur Europäischen Union. Im Vergleich zum Vorjahr war das ein Plus von 138 Prozent. Über 207.000 von ihnen nutzten dabei das Mittelmeer, meist auf gefahrvollen Wegen: Allein im vergangenen Jahr kostete das Mittelmeer 3.000 Überfahrer das Leben und wurde so zur gefährlichsten Schmuggelroute der Welt.

Ab Oktober 2014 sollte sich das Blatt für die Migranten wenden, versprach der EU-Rat. Das Küstenschutzprogramm „Triton“ wurde von Brüssel ins Leben gerufen, die EU läßt es sich gut 2,9 Millionen Euro pro Monat kosten.

Aber: „Diese Schmuggler finden neue Wege nach Europa und gebrauchen neue Verfahrensweisen, um verzweifelte Menschen auszubeuten, die versuchen, dem Krieg zu entkommen“, warnte erst dieser Tage der EU-Kommissar für Migration, Dimitris Avramopoulos, bei einer Debatte im Europäischen Parlament.

Nach dem nordafrikanischen Libyen, welches seit dem Sturz seines Machthabers Muammar al-Gaddafi als wichtigster Ausgangsort für die Schleusung von Personen über das Mittelmeer dient, entwickelte sich in den letzten Monaten auch die Türkei zum wichtigen Ausreiseland für Migranten.

Zwielichtige Büros wie jenes der „Bashafra-Versicherung“ mit Sitz in Mersin, einem der größten Häfen des Landes, fungieren als regelrechter Fahrkartenschalter für Ausreisewillige.

Die EU bemüht sich um Entschärfung der Lage. Doch ob die europäischen Kooperationsbeamten in den Amtsstuben der Türkei überhaupt willkommen sind, stellen nicht zuletzt die Migranten selbst in Frage. „Die türkischen Behörden, so hatte ich das Gefühl“, zitierte die US-Nachrichtenseite „The Daily Beast“ einen mittlerweile in Deutschland untergekommenen syrischen Flüchtling, „verschließen fest beide Augen“. Kein Wunder – auch die Türkei verdient an den illegalen Menschenströmen längst klammheimlich mit. (ds)

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Le secret que les Etats-Unis ne veulent surtout pas que les Français sachent

Le secret que les Etats-Unis ne veulent surtout pas que les Français sachent

Les médias ne vous l'avoueront jamais mais ce sont bien les Américains qui contrôlent d'une main de fer l'Union européenne. Cette vidéo vous le prouve.
L'union du peuple pour rétablir la démocratie https://www.upr.fr/

jeudi, 26 février 2015

L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

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L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

Auteur : Georgy Voskresensky
Traduction Christophe
Ex: http://zejournal.mobi

Doit on les appeller « alliés »? Nous n’arrivons plus à digérer tout ce qui vient de l’autre côté de l’Atlantique. Les moyens de pressions qu’ils emploient envers tous ceux qui ont des vélléités d’indépendance, sont à la mesure des mètres carrés de leur territoire. Ils ne reculeront devant aucune bassesse, pour maintenir leur « titre » de « gendarme du monde ». Quitte pour cela, à fomenter guerre et atrocités, dont ils s’empresseront de rejeter la responsabilité sur ceux qu’ils ont osé leur résister. Quels moyens de pressions ont ils sur la France, pour que nous soyons à genoux devant ces « va t-en guerre »?

Anonymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un «  cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelques skinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi…

Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.

En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis.

L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes léthales à  l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le Sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.

Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets américains ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence américaine maintenait depuis plus de 10 ans la Chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la Chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.

Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée »  des leaders européens, en particulier quand il  s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.

La Hongrie, emmenée par son premier ministre Victor Orban, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le Sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.

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L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Milos Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.

Alors qu’il était premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles de défense en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN.

Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York. Il a dû faire faire à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.

Orban, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.

L’establishment américain pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président américain a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient  obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.

Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certain de cela. Le président turc Erdogan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc « Turkish Stream ». Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.


- Source : Georgy Voskresensky-Traduction Christophe

Unité Continentale, el europeísmo thiriartiano actualizado

Por Álvaro Astray

Ex: http://www.elespiadigital.com

Entre los grupos prorrusos o rebeldes del conflicto en el este de Ucrania, uno de los que más ha trascendido en los medios de comunicación han sido las Brigadas Continentales. Las Brigadas Continentales como unidad armada nacen de Unité Continentale, un movimiento formado por nacionalistas europeos, como el conocido Víctor Lenta o su compañero Guillaume, ambos franceses –aunque Lenta con raíces colombianas-, provenientes del nacionalismo revolucionario francés clásico (como Tercera Vía o Juventudes Nacionalistas).

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Jean Thiriart con Alexandr Dugin, otro de los referentes de Unité Continentale, en la Plaza Roja

Unité Continentale nace en enero de 2014, en Francia y Serbia, actualizando el concepto NR que tenían sobre Europa a Eurasia, manteniendo el concepto thiriartiano de Patria “desde Dublín a Vladivostok”. Tras una corta actividad política defendiendo la causa anti-imperialista –por ejemplo en Siria- son de los primeros nacionalistas europeos en rechazar las revueltas pseudo-nacionalistas del Maidán, al igual que hicieron organizaciones más importantes del mismo ámbito como el Jobbik húngaro o los griegos de Amanecer Dorado, aunque estos sin enviar tropas.

Pero no es este concepto de Europa, o Eurasia, desde Dublín a Vladivostok el único que toman de Jean Thiriart, padre del nacionalismo revolucionario europeo. Rápidamente, los miembros de Unité Continentale crearon las Brigadas Continentales tomando parte de la lucha armada en suelo novorruso directamente. Este concepto guerrillero también es tomado de Jean Thiriart. En 1968, Thiriart hace una gira por los países socialistas árabes invitado por el partido Baaz. Su objetivo era la creación de las Brigadas Europeas a partir de la organización Jeune Europe. Esta guerrilla tendría como objetivo la lucha contra el imperialismo en Oriente Medio y Sudamérica con objeto de formar militarmente a una amplia guerrilla europea con la que después liberar el territorio europeo que consideraban invadido por el Imperio por excelencia, Estados Unidos. El ejemplo guerrillero de Jeune Europe queda claro con la muerte de Roger Coudroy en Palestina, primer europeo muerto por la causa de liberación. Sin embargo, la oposición de la rama iraquí del Baaz hizo que este proyecto brigadista no se llevara a cabo. Destacar que algunos miembros de Jeune Europa, en su lucha anti-imperialista, pasaron al terrorismo marxista de las Brigadas Rojas, que tomaron mucha fraseología de la organización europeísta.

El otro concepto thiriartiano que vemos en las Brigadas Continentales/Unité Continentale, es la superación del infantilismo anticomunista de los fascismos europeos. Al igual que Thiriart, han comprendido que el único enemigo real hoy en día –y más tras el colapso de la URSS- es el imperialismo capitalista americano. Esto se ha visto claramente en el Donbass. Al principio, la Unidad la formaban únicamente nacionalistas franceses y serbios. Poco a poco se fueron integrando europeos de otros países e incluso sudamericanos. Algunos de estos miembros profesan una ideología comunista, de la que han eliminado el antifascismo, al comprender lo mismo que sus camaradas nacionalistas. Uno de los casos son los comunistas españoles, que se trasladaron a Novorossiya con un fuerte antifascismo, y después del tiempo, y a fuerza de contacto con el pueblo novorruso, alguno de ellos se ha convertido a la Ortodoxia, y han dejado de lado ese antifascismo debido al contacto con los hermanos en armas.

Qu'attend la « vieille Europe » pour se débarrasser du Royaume-Uni et du couple infernal Obama-Kerry par la même occasion?

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Qu'attend la « vieille Europe » pour se débarrasser du Royaume-Uni et du couple infernal Obama-Kerry par la même occasion?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On se souvient que Donald Rumsfeld avait qualifié de vieille Europe, en 2003, la France, l'Allemagne et quelques autres qui trainaient les pieds à suivre les Etats-Unis dans la guerre contre l'Irak, dont les brillants résultats obtenus depuis n'échappent plus à personne.
 
Aujourd'hui, cette même vieille Europe, menée avec des nuances différentes par l'Allemagne et la France, refuse de plus en plus de suivre l'Amérique dans la montée irresponsable vers une guerre (nucléaire) avec la Russie, entreprise il y a un an par le putsch dit de la place Maidan contre le gouvernement alors légitime de l'Ukraine. S'affranchissant, avec une prudence il est vrai toute diplomatique, de la tutelle de Washington, Angela Merkel et François Hollande ont pris l'initiative de réunions avec Vladimir Poutine dont le résultat fut, entre autres, l'accord dit Minsk2. Malgré les affirmations venant notamment des Américains et non prouvées que cet accord n'était pas respecté et qui, s'il l'était, il s'agirait d'une défaite retentissante de l'  « Occident » devant la tyrannie russe, le « vieille Europe » continue tant bien que mal à tenir bon, en conservant les contacts nécessaires avec la diplomatie russe.

Ceci est de plus en plus mal ressenti par le couple infernal Barack Obama – John Kerry. Ils accusent dorénavant ouvertement la vieille Europe et les Etats européens de plus en plus nombreux qui suivent l'Allemagne et la France, de trahir la cause de la civilisation défendue par l'Amérique. Ils sont approuvés comme il fallait s'y attendre, par ce fantoche de Donald Tusk que le hasard des rotations à mis à la tète du Conseil européen. Mais plus surprenant, encore que prévisible, est le soutien du gouvernement britannique à cette politique incendiaire. Ce soutien s'est manifesté lors de la récente visite à Londres de John Kerry auprès du Premier ministre David Cameron et du chancelier de l'Echiquier George Osborne. Tous ont convenu, en résumant, que Vladimir Poutine était l'ennemi n° 1 de l'Occident, bien plus redoutable que l'Etat islamique. Il fallait donc livrer d'urgence à Porochenko des armes léthales, comme le demande (et le fait plus ou moins) depuis longtemps Washington.

Armer Kiev

Qu'un tel projet, aussi irresponsable qu'il soit, puisse être envisagé par Barack Obama, ne surprendra guère, tellement les faucons américains sont conduits, dans leur délire militaro-industriel et diplomatique, à rendre quasiment inévitable une réaction armée de la Russie, premier pas vers une guerre nucléaire. Mais que la Grande Bretagne puisse encourager cette idée est absolument inadmissible. Bien qu'elle soit une ile, elle n'échappera pas aux destructions qui ravageront l'Europe continentale en cas de guerre. Son statut, au nom de ses « relations spéciales » avec les Etats-Unis, ne devrait pas l'emporter sur son appartenance à l'Union européenne, et la solidarité qu'elle devrait manifester vis-à-vis du coeur de celle-ci, la « vieille Europe ».

Or comme ce n'est pas le cas, et comme manifestement elle choisira toujours, selon le mot de Churchill, le grand large à l'Europe, nous devrions tous, en tant qu'Européens déterminés, demander l'expulsion hors de l'Union européenne de la traitresse Albion. Ou si, comme il est probable, il se trouve toujours une majorité de petits Etats européens pour refuser cette démarche salutaire, les Etats constitutifs de la « vieille Europe », Allemagne et France en premier lieu, devraient décider de construire (ou reconstruire) un noyau dur européen excluant l'Angleterre et quelques autres inféodés à Washington. Ce serait d'ailleurs au coeur de ce noyau dur que l'euro pourrait jouer le rôle fédérateur que les influences transatlantiques l'empêchent aujourd'hui d'avoir.

Les atlantistes font valoir qu'un tel projet ne bénéficierait qu'à l'Allemagne, aux dépens notamment de la France. Mais on peut penser qu'il n'en serait rien. L'Allemagne n'est pas aveugle. Elle sait que la puissance diplomatique, militaire et civilisationnelle de la France serait indispensable à la « vieille Europe » ainsi rajeunie et reconstituée. Y compris dans l'établissement de relations pas trop inégalitaires avec la Russie et la Chine au sein du Brics.

Jean Paul Baquiast

mercredi, 25 février 2015

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, arme de destruction massive des libertés publiques

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, arme de destruction massive des libertés publiques

par Nicolas Bourgoin

Ex: http://bourgoinblog.wordpress.com

bourgoin1.jpgDroite du travail, gauche des valeurs. La politique du gouvernement Hollande semble se résumer à deux axes en apparence opposés mais en réalité convergents : mise aux normes mondialistes de l’économie française, pénalisation toujours plus forte du « racisme et de l’antisémitisme » sous couvert de lutte contre le djihadisme.  Pendant que le gouvernement Hollande s’active à dépouiller les travailleurs français de leurs dernières protections face à la violence de l’économie de marché, il fait mine de protéger les personnes supposées vulnérables à la discrimination ethnique ou religieuse par une législation toujours plus stricte. Dans les deux cas, la méthode est similaire : passage en force et autoritarisme. Le but également :  cette compassion victimaire (d’ailleurs à géométrie variable) sert le projet mondialiste en disqualifiant les oppositions à sa politique.

Il y a des hasards de calendrier qui en disent long. Cette semaine a vu le passage en force de la loi Macron, sans doute la réforme la plus libérale votée sous la 5ème République, ainsi que l’annonce par la Garde des Sceaux d’un énième projet de loi contre le racisme et l’antisémitisme.

La mécanique est bien rodée : surfer sur l’émotion collective provoquée par un événement dramatique pour faire passer une nouvelle loi liberticide. La dernière en date ne fait pas exception. La profanation d’un cimetière juif de Sarre-Union par cinq mineurs qui ont saccagé 250 tombes ainsi que les agissements de certains supporters de Chelsea qui ont empêché un homme noir de monter dans le métro ont servi de prétexte à un énième durcissement pénal. Le nouveau projet de loi de Christiane Taubira fait des actes racistes et antisémites des circonstances aggravantes dans de multiples infractions. Il crée en outre une plateforme dédiée aux personnes victimes de ces actes et donne la possibilité à celles-ci de se regrouper et d’agir ensemble. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, décrétée par François Hollande « grande cause nationale » après les attentats du mois de janvier, faisait déjà l’objet d’une priorité expresse : par sa circulaire du 12 janvier 2015, Christiane Taubira avait demandé aux procureurs de la République de « faire preuve d’une extrême réactivité dans la conduite de l’action publique envers les auteurs d’infractions racistes ou antisémites » en insistant pour qu’une réponse pénale « systématique, adaptée et individualisée » soit apportée à chacun de ces actes. En clair : tolérance zéro pour ce type d’infraction, attitude qui contraste singulièrement avec le traitement réservé à la délinquance classique, un champ largement délaissé par le gouvernement.

Si l’intention est louable, on peut s’interroger sur sa finalité. Et sur cette question, les dérives de la lutte antidjihadiste sont riches d’enseignement : pour simplement avoir refusé la minute de silence après les attentats de Charlie Hebdo ou avoir posté un message provocateur sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes – parfois des collégiens – ont été inculpées d' »apologie du terrorisme », innovation juridique de la loi Cazeneuve votée en novembre dernier, passible de 7 années d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. Ces excès ont suscité l’inquiétude des associations de défense des droits de l’Homme. Et pour cause : nul futur terroriste derrière les barreaux mais de simples citoyens déclarés coupables d’avoir déserté la mobilisation générale pour la « guerre contre le terrorisme ».  De façon similaire, l’accusation d’antisémitisme sert surtout à disqualifier, et parfois même à criminaliser, les oppositions à la politique israélienne ou à la soumission de la France au lobby pro-israélien. Sous les tirs croisés de ces deux armes juridiques Yvan Benedetti, ancien dirigeant de L’Œuvre française, se voit poursuivi pour « apologie du terrorisme » et « antisémitisme » à cause de simples messages postés sur le réseau social twitter. Il faisait déjà l’objet d’une mise en examen depuis novembre dernier pour reconstitution d’une organisation dissoute.

L’antisémitisme deviendrait-il synonyme de contestation de l’ordre dominant ? Il est en tout cas assimilable à la critique d’Israël selon Manuel Valls pour qui la « haine du juif » se nourrit de l’antisionisme. Dominique Reynié, politologue assermenté au micro de France-Inter identifiait même le Front de Gauche à un « foyer d’expression de l’antisémitisme ». Les électeurs de Marine Le Pen et les Français musulmans, victimes de la politique mondialiste du gouvernement socialiste, étaient pour l’occasion mis dans le même sac. Et sans surprise, la réponse consistant une fois de plus à museler Internet, en particulier les réseaux sociaux et les plateformes de partage de vidéos où « se retrouvent ces publics-là ».

Outre une réduction drastique de la liberté d’expression publique, cette chasse aux sorcières aura pour conséquence de banaliser l’antisémitisme en l’assimilant de facto à une simple critique du système dominant. Dénoncer la main-mise de la finance internationale sur l’économie française, contester le pouvoir des banques, ou encore défendre la cause des peuples opprimés par l’impérialisme sioniste ou étasunien vaut excommunication. Le vrai antisémitisme est très minoritaire en France comme le montrent les études d’opinion mais il pourrait bien se développer à la faveur de ces campagnes à répétition qui visent à criminaliser l’expression d’opinions ou d’analyse dissidentes et qui finiront à force de durcissements par ne laisser au citoyen que deux options : se soumettre ou devenir un délinquant d’opinion.

Voir également sur ce site : un entretien à propos de mon dernier ouvrage « La République contre les libertés« .

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bourgoin.jpgNicolas Bourgoin, né à Paris, est démographe, docteur de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur. Il est l’auteur de quatre ouvrages : La révolution sécuritaire (1976-2012) aux Éditions Champ Social (2013), La République contre les libertés. Le virage autoritaire de la gauche libérale (Paris, L'Harmattan, 2015), Le suicide en prison (Paris, L’Harmattan, 1994) et Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (Paris, L’Harmattan, 2008).

Gallische Seemacht im Schwinden

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Gallische Seemacht im Schwinden

von Klaus Gröbig

Ex: http://www.compact-online.de

Nach dem Niedergang der Royal Navy ist unter der Präsidentschaft von François Hollande auch die Marine des zweiten wichtigen NATO-Partners der USA von Schwindsucht erfasst worden. Gegenüber Russland markiert der französische Präsident gern den “starken Maxen“, wenn er zwei auf französischen Werften gebaute und von Russland teilweise bereits bezahlte Hubschrauberträger zurück hält, um sich bei US-Präsident Barack Hussein Obama beliebt zu machen. Als „Sozialist“ trägt er den finanzpolitischen Konsequenzen seines Handelns wenig Rechnung. Politisches Wollen und finanzielle Möglichkeiten klaffen in Frankreich immer weiter auseinander. Ein „mehr“ an Respekt haben Hollande seine Mätzchen gegen Putin im „Weißen Haus“ allerdings nicht eingetragen. Frankreich ist wie Deutschland – nach Zbigniew Brzeziński – ein „tributpflichtiger Vasall“.

Die sozialistische Misswirtschaft Hollandes hat nun mit voller Wucht die Marine getroffen. Der überalterte Flottenbestand bedarf dringend der Erneuerung. Hierzu sollte das aktuelle Fregattenneubau-Programm „FREMM“ (oder auch „Aquitaine“ – Klasse) dienen. Die Beschaffung der 11 Einheiten (von 17 ursprünglich vorgesehenen) wurde über einen Zeitraum bis in das Jahr 2020 gestreckt. Trotzdem fehlen allein im laufenden Jahr zwei Milliarden Euro. Im aktuellen Nachtragshaushalt konnte die fragliche Summe nur teilweise untergebracht werden. Der Finanzminister und der Streitkräfte-Chef wollen nun „kreativ“ die Gelder in einem Schattenhaushalt verstecken. Ausgerechnet die „sozialistische“ Regierung will nun „militärisches Großgerät“ – also möglicherweise nicht nur die Fregatten?- zunächst privat finanzieren lassen, um sie dann anschließend zu leasen.

Angesichts der vorhersehbaren Abwahl Hollandes im Jahre 2017 hinterlässt der Präsident „verbrannte Erde“ durch spätere finanzielle Verpflichtungen bei militärischem Großgerät. Seine Nachfolger müssten dann die von ihm bestellten, aber nicht bezahlten, Waffen einlösen. Im Klartext: Hollandes Finanzpolitik führt dazu, daß die schwindsüchtigen, teilweise mit veralteten Waffensystemen ausgerüsteten Streitkräfte weiter eingeengt werden würden. Durch ein geschicktes Hinhalten der Auslieferung der beiden russischen Hubschrauberträger könnte er dem Nachfolgepräsidenten auch noch diese Kuckuckseier hinterlassen.

Derweil wird der Flottenbestand weiter reduziert, weil die Kassenlage das erfordert. Jüngstes Beispiel sind die beiden fast 12.000 ts großen Docklandungsschiffe der „Foudre“-Klasse. „Foudre“ (1990) und Schwesterschiff „Sirocco“ (1998) sind keineswegs überaltert gewesen und dennoch wurde „Foudre“ 2012 an Chile verkauft und die wesentlich jüngere „Sirocco“ soll dieses Jahr folgen. Da es einen Ersatz für „Sirocco“ nicht geben wird, kommt dies einer Reduzierung der Flotte gleich. Dabei waren die Seestreitkräfte in den vergangenen zwei Dekaden bereits erheblich geschrumpft. Noch 1990 standen zwei große Flottenträger, zwei Kreuzer, 16 Zerstörer, 24 Fregatten, 17 U-Boote und vier strategische U-Boote unter der Flagge der Trikolore in Dienst (65 Kampfschiffe). 2014 verfügt Frankreich nur noch über einen einzigen Flugzeugträger, elf Zerstörer, 24 Fregatten, sechs U-Boote und vier strategische U-Boote (46 Kampfschiffe).

Zum Glück konnte das Land vor dem Regierungsantritt Hollandes die strategischen U-Boote der „Force de Frappe“ erneuern. Besonders schwerwiegend ist jedoch der Umstand, dass die beiden Träger „Foch“ und „Clemenceau“ nur durch einen Träger ersetzt werden konnten. Ist die „Charles de Gaulle“ in der Werft, dann kann Frankreich keine Marineflugzeuge auf See einsetzen. Anders als die relativ preiswerten Fregatten ist der Neubau der nuklear getriebenen Kampf-U-Boote der „Suffren“-Klasse ein dickerer Brocken. Ihr Bau wurde daher auf die Jahre 2008-2027 verteilt. Abgesehen davon sind neun Fregatten der „ A 69“ – Klasse und vier Zerstörer der „Georges Leygues“- Klasse mittlerweile über 30 Jahre alt.

Hinweis: Einen Artikel über die Kriegspolitik von Frankreichs Regierungschef François Hollande in Bezug auf Syrien können Sie hier lesen.

mardi, 24 février 2015

Defending Ukraine From Russian Imperialism?

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How the Russian Bear Emerged From Hibernation

Defending Ukraine From Russian Imperialism?

by JASON HIRTHLER
Ex: http://www.counterpunch.org

In Bertrand Russell’s A History of Western Philosophy, the philosopher delivered his summarization of the writings of Catholic theologian Thomas Aquinas thusly, “Before he begins to philosophize, he already knows the truth; it is declared in the Catholic faith. If he can find apparently rational arguments for some parts of the faith, so much the better; if he cannot, he need only fall back on revelation. The finding of arguments for a conclusion given in advance is not philosophy, but special pleading.”

American foreign policy is determined in much the same fashion. Valuable objects are desired. Noble justifications are manufactured. Trusting populations are deceived. War is made. Empires do their special pleading on a global scale. For instance, the U.S. and its allies know precisely how they want to portray the Ukrainian conflict to their deluded Western populations. They need only apply the false flags and fashion the nefarious motives—like so many brush strokes—to the canvas of geopolitics.

Both the government and their corporate media vassals know their conclusions in advance. They are simple: Russia is the aggressor; America is the defender of freedom; and NATO is gallant security force that must counter Moscow’s bellicosity. As the chief pleader in the construction of this fable, the Obama administration has compiled a litany of lies about the conflict that it disseminates almost daily to its press flacks.

One lie is that Putin has a feverishly expansionist foreign policy. No evidence exists for this claim, repeated ad nauseum in the West. The annexation of Crimea hardly seems like an example of such a policy. Crimeans voted overwhelmingly to secede from Ukraine. Russia was quite content with its long-term agreements with Kiev over the stationing of its Black Sea fleet at Sevastopol. It was the Kiev putsch that forced its hand.

There are plenty of signals that Putin has sent a stream of conscripts across the border to battle alongside the besieged “rebel separatists” in the East of Ukraine. But is this a crime of imperialism, sending soldiers to defend communities of ethnic peers under attack? Seems a difficult argument to make.

Moreover, Moscow has long stated that it wouldn’t permit NATO bases on its border—a purely defensive stance. The West knows this, but that is precisely its plan. It also surely knew that by capsizing Kiev and installing a few Westernized technocrats, it would provoke Russia into taking Crimea rather than sacrifice its Black Sea outpost. This cynical baiting permitted Washington to frame its aggression as self-defense, and Moscow’s self-defense as aggression. For context, consider how the U.S. might react if China suddenly toppled Mexico City using local drug lords with the aim of stationing hypersonic glide missiles in Tijuana. For once, Washington’s contempt for diplomacy would be justified.

Another lie is that we know Russia was behind the downing of MH17. Obama repeated this outlandish claim in the pulpit of the United Nations, no less. No proof exists, but plenty of circumstantial evidence seriously undermines the charge—missing air traffic controller (ATC) transcripts, the absence of satellite evidence of Buk anti-aircraft missile launchers in rebel territory, shelling traces on cockpit material, and Ukrainian ATC worker tweets pointing the finger at Kiev, and so on. Yet within hours of the crash, Barack Obama had told the world that Russian-backed separatists were responsible, and that Moscow must be punished. Nobody owns the narrative better than the USA.

A third lie is that the toppling of Viktor Yanukovych was a democratic uprising. Interesting how these always seem to occur wherever America has “strategic interests” in peril. Only then does the fever for representative government seize upon the minds of the rabble. Setting fantasy aside, the most reasonable conclusion, judging not least by admissions from Victoria Nuland and Obama himself, is that the U.S. engineered a coup using fascist thugs in the vanguard, and false flag shootings to drive Yanukovych into hurried exile. Odd how it all occurred when Yanukovych, after prevaricating for a time, discarded his association agreement with the EU for a better Russian offer. (Note likewise how Syria erupted in violence immediately following Bashar al-Assad’s decision to reject a Western-backed Qatari pipeline deal in favor of an Iranian one. In both cases, the inciting incidents were examples of an imperial province defying the diktats of Rome.)

A fourth lie is that Western sanctions against Russia are merited, since they are based on Russian aggression. However, a State Department run by his rhetorical eminence, Secretary of State John Kerry, would never phrase it so bluntly. Instead, we were informed that Russia was being chastened for “violating the sovereignty and territorial integrity of Ukraine,” and because it had worked to, “undermine democratic processes and institutions in Ukraine; threaten its peace, security, stability, sovereignty, and territorial integrity; and contribute to the misappropriation of its assets.” One can just imagine the media flacks in speechless submission as this decree was sonorously recited from on high. None of this puffery removes the fact that the coup was a contemptuous move to bring NATO to the edges of Russia.

Bootlickers Anonymous

My, how the media lemmings fall in line with the official rhetoric. Dutiful to a fault, Western corporate media have performed their servile tasks with aplomb this month. A Thursday Times edition earlier in the month led with the headline, “U.S. and Europe working to end Ukraine fighting.” Saturday morning’s edition led with “U.S. faults Russia as combat spikes in East Ukraine.” A lead in the Economist put it rather more bluntly, “Putin’s war on the West.” Beneath the headline was a Photoshopped image of the Russian President, looking resolute, hand extended with puppet strings dangling from each digit. The op-ed pages of the Washington Post teemed with vitriol, continuing efforts to portray Obama as a latter-day Neville Chamberlain, arch appeaser of transparent tyrants. The “alarmingly passive” White House should be more concerned about how “to keep Vladimir Putin in line.”

This isn’t nuanced propaganda. It isn’t hedging or garden variety bias. It’s flat-out mendacity. Surely these publications have, as none of the rest of us does, the resources to know that the United States, trailed by its milquetoast EU lackeys, is trying to provoke a conflict between nuclear powers in eastern Ukraine. It either wants Russia to quit backing eastern rebels and permit NATO to establish bases on its border, or allow itself to be drawn into a resource-sapping proxy war. The end goal of the former is to divide Moscow from Europe. The goal of the latter is to vastly diminish the federation’s capacity to support its Shiite and Alawite allies in the Middle East, all of who stand in the way of Washington’s feverish dream of regional hegemony. Neither option holds much hope for residents of Donetsk, Luhansk and the surrounding oblasts, or provinces.

Yet the Times leads the Western world in disseminating, in every Starbuck’s in America, the folderol that our high-minded, hand-wringing, and munificent leaders are pursuing peace. This despite the unquenchable imperial ambitions of Russian President Vladimir Putin, who will not cease his provocations until he has resurrected the former glory of the Soviet Union, circa the Stalin era. How soon before the term “Hun” starts circulating? We’ve already got warmongering Senators releasing fake photos and cantankerously arguing that Obama is weak in the face of a world-historical threat.

 

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Howitzers for Peace

Despite hysterical claims that Obama is a dove and tremulous fears that Putin will roll unopposed across the European mainland, the U.S. Congress approved new sanctions on Russia just before Christmas. The Orwellian, “Ukraine Freedom and Support Act” was intended to make Vladimir Putin, “pays for his assault on freedom and security in Europe,” according to co-author of the bill, Senator Larry Corker, the Republican who will soon chair the Senate Foreign Relations Committee.

But what are sanctions without a little lethal aid thrown in? The bill also provided $350 million in such aid to Kiev. That means “anti-tank and anti-armor weapons, crew weapons and ammunition, counter-artillery radars to identify and target artillery batteries, fire control, range finder, and optical and guidance and control equipment, tactical troop-operated surveillance drones, and secure command and communications equipment.”

Now President Obama, tired of the pretense of diplomacy, is said to be weighing a recommendation from the always-helpful Brookings Institute to speed some $3 billion more in military aid to Kiev, including missiles, drones and armored Humvees. Look at this stern-faced collection of the pale and pious, spines erect as they advocate more slaughter in East Ukraine, where the U.N. has condemn both sides of the conflict—Western-backed Ukrainian government and the Russian-supported Novorossiya Army in the East—of indiscriminate shelling, which no doubt accounts for the hundreds of civilian death in just the last few weeks. A million have already fled to Russia as shelling from their own nation’s army has destroyed power and medical infrastructure, one of the first steps toward the impoverishment of a region. Couple that physical distress with the economic stress being implemented through Kiev’s agreement with the European Union.

The U.S. has also promised energy aid to Kiev to counter—as the media generally puts it—Russian threats to cut gas supplies. It is rarely noted that Kiev has refused to pay or even schedule payments on its $2 billion past-due invoice on previous deliveries. This is no doubt a Western prescription or precondition of assistance.

Note the staggering disparities here. Kiev owes Russia $2 billion in back payments. Vice President Joe Biden promises $50 million in energy relief, none of which will make it to Moscow. Then the president weighs in with $350 million in military aid and contemplates a staggering $3 billion more. He also offers a piddling $7 million for humanitarian purposes alongside some 46 million in the same bill for border security and the like.

That’s some $3.35 billion to further destroy a fractured Ukrainian society and $57 million to help repair it. Forgive me for being obtuse, but how is this peacemaking? Yet Secretary of State Kerry, Senator John McCain and others in Congress have continuously cast the conflict in defensive terms, producing all manner of fabrication to support the conceit. In the next sound byte, NATO’s Secretary-General Jens Stoltenberg says the alliance wants to double its Response Force to some 30,000 troops. France’s Hollande has called for Ukrainian entry into NATO.

Peace Before the Thaw?

Amid all this belligerent posturing, cameras crisply flashed when Angela Merkel and Francoise Hollande, Vladimir Putin and Petro Poroshenko concluded a second Minsk ceasefire agreement last week, implemented Sunday. It was perhaps a last ditch effort by a temporizing EU to prevent a vicious proxy war, or possibly more insincere diplomatic posturing to provide cover for Western aggression. In any event, Washington was notably absent, but surely it loomed large over the meetings. The core points of the accord include a withdrawal of heavy weapons behind the nominal buffer zone; amnesty for prisoners; withdrawal of foreign militias and disarming of illegal groups; decentralization of areas controlled by Novorossiya Armed Forces, supposedly in the form of constitutional reform; but also Ukrainian control of the Russian border by year’s end. Despite the agreement, the battle for city of Debaltseve continued, with the rebels—or “terrorists” in Kiev parlance—finally emerging victorious yesterday and driving the Ukrainian Army into retreat.

Betting on peace isn’t a smart call in this circumstance. Already radical voices have flared up in Kiev and also in rebel circles declaring their contempt for the agreement. None of the contracting parties in Minsk seem to have control over these groups. Poroshenko himself said he agreed to the first Minsk agreement to let his troops regroup, and he has evidently refused the stipulation of constitutional reform this time around. Nor has Washington shown any serious interest in implementing a peace plan. In fact, the financial outlay by the White House suggests this is no token conflict, but part of a larger imperial strategy that many pundits claim doesn’t exist.

zbigbook.jpgBut it does. Look at Carter administration National Security Advisor Zbigniew Brzezinski’s strategic master plan, laid out in his book The Grand Chessboard, among others. Then see how that plan found its apostles in the neoconservative movement, re-articulated in Paul Wolfowitz’s 1992 Defense Planning Guidance for the Clinton administration, and later in the Bush administration’s madcap blueprint for reshaping the Middle East. As ever, the objective is full-spectrum dominance, an arcadia or nightmare, depending on which side of the imperial fence you find yourself.

Jason Hirthler is a veteran of the communications industry. He lives in New York City and can be reached at jasonhirthler@gmail.com.

India le da la espalda a Francia: no comprarán los 126 cazabombarderos Rafale

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India le da la espalda a Francia: no comprarán los 126 cazabombarderos Rafale Ex: http://www.elespiadigital.com

El Ministerio de Defensa de la India no comprará como tenía previsto 126 cazabombarderos multifuncionales Rafale de fabricación francesa, revela el diario 'Business Standard'. Para compensar el déficit, Nueva Delhi ampliará su colaboración con Rusia, pronostica el rotativo.

La transacción entre la compañía productora Dassault Aviation y el Ministerio de Defensa de la India está "efectivamente muerta", comunica Business Standard haciendo referencia a fuentes propias anónimas en el Ministerio indio de Defensa. Al conocerse finalmente los detalles de la propuesta que en su momento había ganado una licitación estatal, la cifra resultó mucho más elevada de lo considerado inicialmente.

"Oficiales del Ministerio de Defensa sin experiencia apropiada, teniendo a su disposición solo datos incompletos y superficiales proporcionadas por Dassault, habían considerado incorrectamente que los Rafale eran los más baratos. Ahora, después de tres años de negociaciones, cuando se ha logrado obtener cifras claras de los franceses, resulta que la India tendría que pagar mucho más de lo que se había calculado inicialmente", revela un miembro del Comité de Negociaciones del Contrato en declaraciones recogidas por Business Standard.

El propio Ministerio de Defensa de la India se niega a realizar comentarios oficiales al respecto. Dassault, por su parte, evita emitir señales de alarma: asegura que está avanzando con el contrato. Sin embargo, el rotativo insiste en el distanciamiento de Nueva Deli respecto a los Rafale y pone como evidencia un reciente comunicado ministerial de prensa. El documento que el periódico califica de "inusual" fue emitido el sábado para desmentir la posibilidad de que el primer ministro Narendra Modi volase a bordo de un Rafale durante la exposición Aero India 2015 que tiene lugar esta semana en Bangalore.

El fracaso de Dassault supondrá más contratos con Rusia, pronostica 'Business Standard'. Para aumentar el número de sus escuadrones desde los actuales 35 a los 45 programados (con 18 cazas en cada uno), la Fuerza Aérea India no solo puede ampliar su flota de Sukhoi-30MKI que está construyendo a partir de una licencia rusa, sino también intensificar el desarrollo del FGFA, el proyecto conjunto de cazas de quinta generación derivado del original ruso T-50 (PAK FA).

lundi, 23 février 2015

Douguine sur la « liste noire » ?

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Douguine sur la « liste noire » ?

Volker_Beck_Enthu__llung.jpgUn certain Volker Beck (ci-contre), député des « Verts » au parlement allemand, s’est récemment jeté sur le clavier de son ordinateur pour se fendre d’une lettre au ministère fédéral des affaires étrangères pour réclamer qu’Alexandre Douguine, le militant eurasiste russe, soit placé sur la « liste noire » des Russes sanctionnés par l’UE, afin, na! tralala!, qu’il ne puisse plus venir en Europe pour exposer ses thèses eurasistes et « multipolaires », pour le plus grand bien des chimères transatlantiques et unipolaires assénées par CNN et les cliques néo-libérales et otanesques (on se demande ce que doivent en penser ses électeurs, nombreux, issus des vieilles gauches allemandes...?). Le magazine allemand Zuerst avait en effet invité le politologue russe comme orateur pour participer à un colloque réservé à ses abonnés et lecteurs, événement qui doit se tenir début mars. L’agitation frénétique du député vert semble toutefois être sans objet : la « liste noire » de l’UE ne compte que des hommes d’affaires ou des représentants officiels de l’Etat russe : Douguine, lui, ne fait pas d’affaires et ne détient aucun mandat ou fonction au sein de la Fédération de Russie.

(Source : Zuerst, n°3/2015 ; http://www.zuerst.de ).

Kein US Regime Change in Aserbaidschan

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Kein US Regime Change in Aserbaidschan

von Gerd Meyer Schultze
Ex: http://www.compact-online.de
Obamas Einkreisungspolitik gegen Russland hat einen schweren Dämpfer erhalten. Noch im alten Jahr hatten die Behörden in Aserbaidschan den US Propagandasender Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) geschlossen und dessen weitere Tätigkeit untersagt. Polizei und Staatsanwaltschaft durchsuchten die Räumlichkeiten und beschlagnahmten Unterlagen und Computer zur Beweissicherung. Der Direktor des Propagandasenders beklagte zudem, dass Telefon und Internet Verbindungen gekappt worden seien.
 
Bislang galt der islamisch geprägte Kaukasus Staat als alternativer Energielieferant für den Westen. 2012 bejubelte die EU – Kulturschickeria die Ausrichtung des Eurovision Song Contest 2012 in Baku. Das Land sollte als Stoßkeil im Wirtschaftskrieg gegen Rußland dienen. Noch im November 2014 war EU – Energiekommissar Maroš Šefčovič in Baku gewesen und hatte sich Hoffnungen auf „Vertiefungen der Wirtschaftsbeziehungen“ gemacht. Offenbar reichte der US – Administration die prowestlichen Bekundungen des Präsidenten Ilham Aliyev nicht aus. Es wurde mutmaßlich ein „Regime Change“ nach Art des „demokratischen Wanderzirkus“ (Peter Scholl Latour) vorbereitet. Um einem weiteren Maidan Platz Putsch zuvor zu kommen, zog Aliyev die Notbremse. Seither ist das Tischtuch zerschnitten.
 
Die auch für Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) tätige Journalistin Ismailowa apellierte offen an die „internationale Gemeinschaft“, Forderungen gegen ihr Heimatland zu stellen. Das kann durchaus zur Aufforderung einer militärischen Intervention verstanden werden. Nun sitzt sie in Haft. Das US-Außenministerium sei “sehr beunruhigt…Die Gründe für die Verhöre und die Durchsuchung sind unklar.” Gegen die Regierung in Baku wurde die Forderung erhoben, „ihren Verpflichtungen“ zum Schutz der Pressefreiheit einzuhalten. Ex-US-Botschafter Kauzlarich forderte sogar schon gegen Aserbaidschan Sanktionen zu verhängen.
 
Bundeskanzlerin Angela Merkel scheint von dieser neuen Front der westlichen Führungsmacht nicht viel zu halten. Bei Besuch von Präsident Ilham Aliyev dieser Tage in Berlin sei das Thema Menschenrechte „angesprochen“ worden. Vornehmlich ging es bei den Gesprächen aber um die Wirtschaftsbeziehungen. Die Kanzlerin erklärte, dass Aserbaidschan für Deutschland ein Partner „von wachsender Bedeutung“ sei, und nannte die Gas- und Erdölvorkommen und das Projekt des südlichen Gaskorridors, der vom Südkaukasus über die Türkei bis nach Europa gehen soll. Die Vorwürfe der Kanzlerin in Sachen Menschenrechte wies Präsident Aliyev klar zurück. Angesichts der Einschränkung des Demonstrationsrechtes in Deutschland in Sachen PEGIDA hätte die Kanzlerin sich ggfs. von Aliyev peinliche Rückfragen anhören müssen. So blieb es bei diplomatischen Pflichtübungen der Rhetorik. Ob Uncle Sam diese Haltung Angela Merkels auf Dauer dulden, wird bleibt abzuwarten.

Libye: qui présentera "l'addition" à MM. Sarkozy, Juppé et BHL?

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Un communiqué de Bernard Lugan:

Libye: qui présentera "l'addition" à MM. Sarkozy, Juppé et BHL?

Au mois de mars 2011, à l'issue d'une campagne médiatique d'une rare intensité initiée par BHL, Nicolas Sarkozy décida d'entrer en guerre contre le colonel Kadhafi avec lequel il était encore dans les meilleurs termes quelques mois auparavant.

Le 17 mars, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, arracha la résolution 1973[1] au Conseil de Sécurité de l'ONU, ce qui permit d'ouvrir les hostilités.

Le 19 mars, 19 avions français (chasseurs et ravitailleurs) lancèrent un raid de 2h30 au dessus de la Libye. L'incompréhensible guerre franco-libyenne ou otano-libyenne, venait de débuter.

Les raisons de ce conflit aux conséquences à ce point dramatiques qu'une intervention internationale paraît aujourd'hui indispensable sont toujours aussi mystérieuses. A l'époque, l'Elysée avança l'argument d'une action humanitaire destinée à "sauver la population de Benghazi". Le mardi 16 décembre 2014, le président tchadien Idriss Deby donna une autre explication en déclarant qu'en entrant en guerre en Libye : " l'objectif de l'OTAN était d'assassiner Kadhafi. Cet objectif a été atteint"[2].

Quoiqu'il en soit de ses causes officielles ou officieuses, réelles ou supposées, étayées ou fantasmées, le résultat de cette guerre "pour la démocratie et les droits de l'homme", est catastrophique :

- Les alliés islamistes du Qatar et de la Turquie ont pris le contrôle d'une partie des approvisionnements gaziers et pétroliers de l'Europe.

- Daesh a lancé une entreprise de coagulation des milices islamistes. Celles qui lui ont fait allégeance contrôlent une partie de la Cyrénaïque et à l'ouest, elles sont sur la frontière tunisienne. Partout, elles font régner la terreur.

- L'Egypte est directement menacée ainsi que la Tunisie et l'Algérie. Au sud, le Tchad et le Niger sont en première ligne alors qu'avec Boko Haram un second front islamiste s'est ouvert sur leurs frontières.

- Les gangs islamo-mafieux déversent des dizaines de milliers de migrants sur les côtes européennes. Au lieu de les refouler, la marine italienne les récupère en mer pour les installer en Europe...d'où ils ne repartiront plus. Or, tout le monde sait que des terroristes se dissimulent parmi eux et qu'ils vont créer des cellules "dormantes" au sein de l' "espace Schengen".

Face à ce désastre, comme s'ils étaient étrangers au chaos qu'ils provoquèrent, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé aspirent à la plus haute charge de l'Etat français. Quant à leur inspirateur guerrier, il continue à promener sa superbe et son échancrure de col sur les plateaux des télévisions...

Notes

[1] Voir à ce sujet le texte de la conférence de presse d'Alain Juppé à New York (www.ambafrance-at.org).

[2] Voir mon communiqué daté du 1 janvier 2015 dont le titre est "Le but de la guerre était-il d'assassiner le colonel Kadhafi ?".

Lire l'Afrique réelle cliquez là

dimanche, 22 février 2015

McDonalds kan het schudden in Republika Srbska

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McDonalds kan het schudden in Republika Srbska

Ex: http://www.rechtsactueel.com

Nogal wat ‘rechtse nationalisten’ zijn nog steeds tegen al wat Servisch is. Ze lijden aan een anti-Servische allergie of iets in die aard. Hier iets dat die allergie mag temperen, wie weet zelf helemaal keren !

Wie mijn bijdragen leest, weet dat ik het beter met de Serviërs kan vinden, precies om hun, volgens mij, redelijk verantwoorde nationalistische politiek. Nu ja, er is ook veel op aan te merken, maar wat Kosovo, Bosnië en een deel van Kroatië betreft hebben ze het historisch gelijk aan hun kant.

Dat de Serven en zeg maar de Slaven in het algemeen meer haar op hun tanden hebben dan ‘de Germanen’ (zie de fletse houding van ons eigen volk, Duitsers, Nederlanders, Denen, Noren en Zweden) is een absoluut vaststaand feit. Meer haar op de tanden, koppiger, standvastiger en meer gebonden aan de culturele tradities: zo kan je de Slaven veralgemenend omschrijven. Zo houden ze bijvoorbeeld van hun traditionele keuken en de vele goedkope eethuisjes waar je vers en lekker vlees (vnl. varkensvlees), ćevape (worstjes van gehakt vlees), kunt eten. Grote porties, spotgoedkoop. En dan komt daar een sponsor van de bommenregen op Kosovo, 1999, het even uithangen. McDonalds vestigt zich in Servië, kort na die oorlog en jawel, in de eerder trendy, Westerse zolen likkende stad Novi Sad, lukt het. De twee vestigingen van McDonalds draaien er ook al zijn ze zo duur als in het aanbeden Westen (zeg de EU, zeg Duitsland én Amerika).

Minder gelukt is het in Banja Luka, hoofdstad van de Republika Srbska (nu nog Bosnië). Het duurde al tot 2012 eer McDonalds daar een vestiging kon openen. Ze spaarden kosten noch moeite, McDonalds zou er komen en de Serviërs zouden, net als in Novi Sad, hun hamburgers eten. De prijzen? Uiteraard een veelvoud van de ćevape en dus lukte het niet zo. Het menu werd aangepast want Serven eten net als Bulgaren, Macedoniërs enz. graag burek, ćevape met brood, groentjes en yoghurtsaus of een kebab. Ze moeten het niet zo hebben van een mini, doorbakken plat schijfje hamburger in een klein broodje van schuimrubberdeeg voor een prijs die tot 10 keer zo hoog is als van een doorsnee Balkan hamburger die dan nog bijna vier keer zo groot is.

De mensen van Banja Luka zeiden algemeen: “Het is misschien wel lekker, zo’n McDonalds, maar wij zijn niet gek. Het is veel te duur en dat pakt niet bij ons”. En zo ging McDonalds daar failliet, na amper twee (2) jaar. Een investering van franchisenemer Dreamfoods Restaurants (klinkt erg Ameriaans toch?) voor en bedrag van $ 2.500.000 (klnkt ook erg Amerikaans toch?) ging de lucht in. De 34 werknemers die zeker niet beter betaald werden dan werknemers van een gewone kebabtent, zijn werkloos. Ondanks het enorme verlies wil het investeringsbedrijf Dreamfoods Restaurants dat gevestigd is in de Republika Srbska, op zoek gaan naar alternatieve vestigingsplaatsen. Dat het moge mislukken. En o ja, waar haalt dat bedrijf dat investeert in ‘het restaurant voor het volk’ en geen klanten heeft, zoveel geld om te blijven investeren?

Ik kreeg honger door dit artikel te schrijven. Waar denk je dat ik voor gekozen heb? Foto 1 of foto 2? …

Zo ziet een hamburger van McDonald's er na 14 jaar uit - copyright The DoctorsCBS

Zo ziet een hamburger van McDonald’s er na 14 jaar uit foto ©The DoctorsCBS

cevappi

Cevapi, zo vers als maar kan. Veel goedkoper, veel grotere portie, op houtvuur gebakken, met een glas yoghurt in plaats van een coca cola…

“South Stream”-Absage hat negative Auswirkungen

 
Derzeit sind die Gasprojekte South Stream und Nabucco gestoppt.  Foto: Stanqo / Wikimedia (PD)
 

“South Stream”-Absage hat negative Auswirkungen

Ex: http://www.unzensuriert.at 

Derzeit sind die Gasprojekte South Stream und Nabucco gestoppt.

Der durch die EU-Wirtschaftssanktionen verursachte Stopp des Gaspipeline-Projekts „South Stream“ hat Auswirkungen auf die einzelnen Volkswirtschaften in den vormaligen Teilnehmerländern. Zu diesem Schluss kommt eine gemeinsame Untersuchung der Agentur Rossiya Segodnya und des britischen Unternehmens ICM Research. In der aktuellen Umfrage wurden insgesamt 1.000 Teilnehmer in Bulgarien, Serbien und Österreich zu „South Stream“ befragt.

Ursprünglich hätte „South Stream“ eine durchschnittliche Jahreskapazität von 63 Milliarden Kubikmeter Gas von Russland über das Schwarzene Meer nach Bulgarien und von dort in zwei Pipline-Strängen weiter nach Italien und Österreich transportieren sollen.

Bulgaren und  Serben sehen South-Stream-Stopp äußerst negativ

Vor allem die Bulgaren und Serben sehen den Stopp des South-Stream-Projekts für die Wirtschaftssituation äußerst negativ. 64 Prozent der Befragten in Bulgarien und 61 Prozent in Serbien befürchten einen negativen Einfluss auf die Entwicklung ihrer Volkswirtschaften. Und auch im Zielland Österreich können 38 Prozent der Befragten dem Stopp des Projektes nichts Positives abgewinnen. Zudem gaben 54 Prozent, dass die definitive Entscheidung bei den Projektteilnehmern hätte liegen müssen und nicht bei der EU. 

vendredi, 20 février 2015

Massacres terroristes: genèse et horizon probable...

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Massacres terroristes: genèse et horizon probable...

par Xavier Raufer

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Xavier Raufer, cueillie dans Le nouvel Économiste et consacrée au terreau qui favorise l'éclosion du gangsterrorisme à la façon des Merah, Kouachi et autres Coulibaly...

Massacres terroristes : genèse et horizon probable

D'emblée, ces évidences : la génération spontanée n'existe pas. Ni en criminologie, ni en en biologie. De ce fait, les Kouachi, Coulibaly & co ne tombent pas du ciel et forcément, les tragédies type Charlie hebdo et Hyper-casher ont une genèse. Et faute de remonter aux origines, aux racines d'un événement tragique, un risque majeur existe qu'il réitère, puisqu'incompris.

L'autopsie de cette tragédie est d'autant plus cruciale qu'une opportune et émotive "unité nationale" fait qu'il n'y aura pas de commission d'enquête parlementaire sur le sujet précis des attaques du début janvier 2015, ayant pourtant coûté la vie à 17 personnes.

Cette autopsie, c'est donc un criminologue qui l'entreprend - à juste titre car, on le verra, l'enchainement qui débute en 2012 à Toulouse et Montauban avec Mohamed Merah, et s'achève (pour l'instant) dans la région parisienne avec les Kouachi et Coulibaly, est clairement criminel.

Car voici la commune caractéristique de Merah, Nemmouche, du"Bilal" de Joué-les-Tours, des Kouachi et de Coulibaly, plus essentielle encore que leur dérive salafiste-terroriste : tous sont des bandits endurcis. Non de "petits délinquants" comme le dit gentiment la presse, mais des criminels au sens judiciaire (malfaiteurs dont les infractions relèvent de la Cour d'assises) et d'abord l'initial et prototype des autres, Mohamed Merah, braqueur en série, 18 condamnations au casier judiciaire à sa mort. Idem pour Coulibaly au "lourd passé de braqueur", dit Libération. Les autres ne valent pas mieux.

Or au delà même du profil des terroristes, ces tragédies n'adviennent pas par hasard. Il y a toujours un climat, une ambiance. Dans la France de 2015, ce climat est celui d'une dégradation de la sécurité publique. Aujourd'hui, les criminels et parmi eux, les bombes humaines ré-islamisées à la Kouachi-Coulibaly n'ont plus peur de la police - bien moins encore, de la justice. Ils se sentent à l'aise pour agir. Ils flairent l'enivrant fumet de l'impunité.

Commençons donc par regarder la France criminelle d'aujourd'hui, d'où proviennent tous les vrais terroristes ayant vraiment tué de 2012 à 2015.

• Dans la France de 2015, les armes de guerre abondent

Un exemple, parmi d'autres. Fin 2014 à Créteil, un automobiliste échappe à un contrôle routier, blessant au passage deux policiers avec son véhicule. Au logis de ce petit dealer local, on trouve un pistolet-mitrailleur Uzi, deux pistolets automatiques 9mm, un Colt 357 magnum et des munitions en abondance. On comprend avec quelle aisance les gangsters-jihadis Kouachi-Coulibaly vont acquérir de mortelles armes de guerre auprès du premier "collègue" venu.

• "Vivre ensemble", mais criminalité étrangère

Nous abreuvant du "vivre ensemble", l'effusion médiatique élude - et ceci est un élément objectif de l'autopsie en cours - que tous les vrais terroristes ayant vraiment tué de 2012 à 2015, sont indéniablement issus de l'immigration, et que, de 2008 à 2013 :

- 33% d'étrangers en plus, ont été mis en cause pour toutes les infractions non routières commises sur la sol français,

- + 60% pour les atteintes aux biens (vols, etc.), par des étrangers, sur les mêmes années.

Si bien entendu, on ajoutait à ces données les citoyens français récemment issus de l'immigration, la proportion des infractions commises en France par des étrangers d'origine, licites ou clandestins, serait écrasante, pour la criminalité "des rues", agressions, vols à main armée, cambriolages, vols divers, etc.

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• Une criminalité "stable" ? C'est faux

Le ministère de l'Intérieur et les médias et agences proches disent que la "délinquance" est stable en France. Or c'est faux. La France des cités hors-contrôle et quartiers dangereux est bien plutôt prise dans une spirale criminelle - et là se trouvent le terreau et les repaires du jihadisme à la Merah & co. C'est dans ces "ghettos" qu'ils s'enhardissent et pas en Syrie ; là qu'ils s'aguerrissent et non en Irak ; là qu'ils se procurent des armes de guerre et non au Yémen.

Ainsi, quelle est la réalité criminelle de cette France dangereuse ?

Dès 2011, Stéphane Gatignon, maire Europe-Ecologie Les Verts de Sevran (93), décrivait (Le Monde 12/04/2011), des "affrontements violents entre bandes criminelles rivales... Nous vivons dans un état d'exception avec des bandes qui se tirent dessus pour le marché de la drogue". C'est dans de telles zones de guerre banlieusardes que les Merah & co apprennent à tirer et à cibler la police ; qu'ils acquièrent, pour de futurs attentats, le "calme des vieilles troupes".

Dans cette France dangereuse (en "zone police", urbanisée), les séquestrations criminelles - accompagnées, de tortures, sévices et autres "actes de barbarie" - ont bondi de 33% en 2014. Or accomplir et gérer un enlèvement est une opération complexe, organisée. C'est déjà du proto-terrorisme - voir Ilan Halimi et la récente affaire de Créteil où une famille était attaquée à domicile car "Les Juifs, ça met pas l'argent à la banque".

Dans cette France dangereuse, s'agissant des faits de violence "la barre du demi-million de faits par an est franchie en mai 2014" (+ de 500 000 cas connus). Les "règlements de comptes entre malfaiteurs" bondissant, eux, de + 20% de juin 2013 à mai 2014. Pire encore (8e enquête de victimation de l'ONDRP, décembre 2014) les vols avec violence visant les femmes (arrachages de sacs, agression aux distributeurs de billets, vols de portables...) explosent de + 28%.

Dans cette France dangereuse, les professionnels sont toujours plus victimes de sévices et d'agressions (dernières données disponibles, fin 2013) :

Médecins : + 15 %

Policiers : + 5,6 %

Gendarmes : + 17 %

Pompiers en exercice : + 27 %

Douaniers : + 55 %

Pour les agents de transports (conducteurs de bus, etc.), on atteint "un record en 2013".

Souvent, les urgentistes visitant de nuit les cités hors-contrôle sont roués de coups et dépouillés. En décembre 2014 dans le Val de Marne, un médecin "venu secourir une vieille dame", subit sa 4e agression en deux ans.

Comment les Kouachi-Coulibaly & co financent-ils leurs voyages, leur terrorisme? De discrets donateurs de la péninsule arabe les inondent-ils de pétrodollars ? Non : leur argent provient de cambriolages et de braquages. Qu'en est-il aujourd'hui de ces deux types d'infractions ?

En juin 2014, la Fédération française des sociétés d'assurances signale une "explosion du nombre des cambriolages depuis 2008" : + 50 % ! Indéniable, leur analyse repose sur 38 millions de contrats Multi Risque Habitation.

Autre type d'agression permettant d'aguerrir de jeunes malfaiteurs : les vols à la portière, sorte de micro-opération commando. Dans la seule Seine Saint-Denis, on en recense "un millier, entre le 1e janvier et le 20 décembre 2014".

Le pire maintenant : les "Vols à main armée", familièrement dits "braquages", car au delà du crime même, ils constituent de longue date, de l'Italie des Brigades rouges à l'Ulster de l'Ira en passant par l'ETA basque, l'entraînement-roi des commandos terroristes en formation. Double bénéfice ! Car en prime, ça permet de financer la cause.

Bien entendu, il s'agit de "braquages de proximité", sans grands risques, plutôt que d'attaquer des banques, chambres fortes, etc. Tous les tueurs de 2012 à 2015, Merah, Nemmouche, "Bilal", les Kouachi, Coulibaly sont passés par cette cruciale case "braquage". Sans l'expérience alors acquise, leur passage à l'acte terroriste devenait problématique - voire impossible.

Qu'en est-il de ces braquages de proximité dans la France d'aujourd'hui ? Le ministère de l'Intérieur dit qu'ils baissent - une affirmation ni sérieuse, ni crédible. Les outils scientifiques offerts par la criminologie permettent à l'auteur d'affirmer qu'au contraire, ces braquages sont plus nombreux, plus violents et touchent des cibles plus diverses que par le passé.

Ajoutons que le braquage est indéniable, car forcément repéré de divers côtés : police ou gendarmerie locales, mairies, médias locaux, assurances, syndicats professionnels ou de salariés, etc. Donc, en matière de vols à mains armées, pas de "chiffre noir" (différence entre l'infraction vécue et l'infraction connue).
Qu'en est-il donc de ces authentiques "centres d'apprentissages" pour bandits et terroristes ?

Prenons d'abord les médias tu terrain. Les lire systématiquement (ce que nous faisons) révèle que les braquages persistent sur des cibles "classiques" : stations-services, pharmacies, supérettes et commerces (boulangeries, jouets, articles de sport...), bar-tabacs, restauration rapide, etc. Chacune de ces attaques rapporte quelques centaines d'euros, guère plus. En outre, toujours plus de camions sont braqués (fret, cigarettes, colis, cosmétiques, informatique, etc.).

Or désormais, de nouvelles cibles sont touchées : rien qu'en novembre et décembre 2014, des braquages ont visé (un ou plusieurs) : poissonnerie, salon de coiffure, grossiste en volailles, caserne de pompiers (!), mercerie, camion à pizza, jardinerie, caviste, cinéma, centre de thalassothérapie et le plus beau... Le Tribunal de Grande Instance de Nancy !! - au passage, une preuve flagrante du respect qu'inspire aux racailles la justice façon Taubira.

Et les professionnels ? Que constatent les magistrats, policiers et gendarmes de terrain ? L'auteur en compte beaucoup dans ses anciens étudiants (trente ans entre l'Institut de criminologie et le département MCC...). Tous confirment ce qu'écrit l'un d'eux, début 2015 : "Les braquages de proximité se multiplient au préjudice des supérettes, bureaux de poste, pharmacies et autres boulangeries, c'est incontestable. Dans mon ressort, pas une semaine sans un ou plusieurs faits de ce type".

Deux points importants maintenant : toujours plus, ces braquages de proximité sont violents et toujours plus, ils adviennent en série, voire par rafales.

• Les braquages violents

Là aussi, les témoignages abondent. Les recueillir demande juste de savoir lire. Novembre et décembre 2014, toujours : "Uckange, braquage d'une rare violence... Commerçants "braqués à domicile et violemment frappés"... A Margnac-sur-Touvre "Le braqueur frappe le vendeuse à coups de pieds et de poing"... A Issy-les-Moulineaux, un distributeur de billets attaqué à l'explosif "A 8h30 du matin, quand la fréquentation des lieux est intense"... Les bandits "ont lancé le véhicule en feu sur l'atelier"... Lyon "Braquage à la kalachnikov dans une rue pleine de monde"... Metz "Commerçant blessé par balles lors d'un braquage"... A Courcelles-les-Lens "la caissière est gravement blessées par balles". Ainsi de suite, parmi cent cas traumatisants. A l'œuvre bien sûr, des voyous - demain, des émules de Kouachi-Coulibaly ?

• Les braquages en série

L'énumération est incessante : Lyon "Le supermarché Aldi est braqué une nouvelle fois (la 4e depuis 2012)... "Les vols à main armée se multiplient en Seine-Maritime"... Val-de-Marne "Une soirée, trois braquages"... Angers "La série des braquages de boulangerie continue"... Fouquière-les-Lens "Enième braquage chez Aldi (un autre)... Toulouse "Cinq vols à main armée en cinq jours"... Le responsable sécurité des Carrefour de Nantes et sa région "Le nombre de VMA constatés dans nos magasins a doublé sur l'an dernier"... Presqu'île de Guérande "La vague de braquages ne faiblit pas"... Marseille "trois braquages en une nuit"... Second braquage récent à la Poste de Compiègne, dans une boulangerie et un tabac de Torcy. Nantes-Rézé "Tous les débits de tabac y ont eu droit"... Antibes-Vallauris "Braquages en série"... Saint Nazaire "Rythme inquiétant... Le 14e braquage depuis le début de l'année"... Essonne "deux commerces braqués coup sur coup"... Ainsi de suite, par dizaines de cas, chaque semaine.

• Des braqueurs toujours plus jeunes

"Essonne, RER D "six ados de quinze ans interpellés pour un vol violent"... Région toulousaine "trois ados braqueurs de 12, 15 et 16 ans". 12 ans, vous avez bien lu. Les chouchous Mme Taubira, "victimes de l'exclusion et du racisme" à ne surtout pas contrarier - dans les faits, de potentiels émules de Kouachi-Coulibaly après dérive dans l'islam fanatique.

D'où provient alors la baisse de 15% des braquages annoncée par l'Intérieur et ses séides ? De subtiles manipulations sur la qualification pénale des faits. Le journal local constate un braquage, car c'en est un, mais ensuite, le "vol avec arme" ou "vol en réunion" s'édulcore en "vol avec violence". Le crime devient un délit. Niveau justice, le braquage arrive au Parquet, selon sa "nature d'affaire" (NATAF). Mais au sortir du Parquet, "maquillage" aidant, la "nature d'infraction" (NATIF) gomme le braquage. A quel rythme ce bonneteau judiciaire opère-t-il ? Assez, en fin de compte, pour que baissent statistiquement des crimes qui en fait, augmentent.

• Quelles populations souffrent le plus de cette criminalité proto-terroriste ?

Cette criminalité ravage d'abord la France périphérique, les faubourgs, le domaine périurbain, les villes satellites des métropoles et les campagnes proches. Là, vit 60% de la population métropolitaine et 80% des catégories populaires : ouvriers, employés, petits paysans ou artisans, patrons de TPE.

Cette France-là souffre d'une triple insécurité :

- Physique (la criminalité),

- Économique (la crise),

- Culturelle (l'immigration).

Cette population là se sent reléguée et oubliée par les bourgeois officiels - seule face aux prédateurs aujourd'hui et peut-être, face aux terroristes, demain.

Cette population sait ce qu'elle vit et voit ce qu'elle voit. Les contes de fée sur le "vivre ensemble", les "maquillages" sur la sécurité, soulagent sans doute aujourd'hui les gouvernants - mais à terme, tout cela est ravageur. Car la réalité existe. Notamment, la réalité criminelle. Or comme le dit si bien le philosophe Clément Rosset, cette dernière "est insupportable, mais irrémédiable".

Dans la population périurbaine, enfle donc chaque jour le sentiment - toujours explosif en France - d'un énorme et croissant déni de justice. Sentiment qui, dans les siècles écoulés, a provoqué jusqu'à des révolutions.

Il y a certes le double drame de Charlie-Hebdo et de l'Hyper-Casher. Mais en dessous et en profondeur, grandit le trouble à propos de "gangsterroristes" à la Merah qu'à cinq reprises déjà, le Renseignement intérieur n'a su ni cibler, ni neutraliser à temps. Cette inquiétude, les actuels gouvernants feraient bien de la prendre sérieusement en compte, au lieu d'uniquement gérer l'effusion et le théâtre politicien.

Xavier Raufer (Nouvel Économiste, 26 janvier 2015)

L’Azerbaïdjan ferme un émetteur propagandiste financé par les Américains

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L’Azerbaïdjan ferme un émetteur propagandiste financé par les Américains

Par Anton Schmitt

A la fin de l’année dernière, les autorités azéries avaient ordonné la fermeture de l’émetteur propagandiste américain « Radio Free Europe/Radio Liberty » et interdit toutes activités ultérieures. La police et le procureur de la république avaient fait perquisitionner les locaux de l’émetteur et confisquer documents et ordinateurs afin de récolter des preuves. Le directeur de cette chaîne propagandiste s’est plaint que les liaisons téléphoniques et l’accès à internet avaient été coupés. Cela signifie que l’Azerbaïdjan s’est rendu compte que cette station de radio participait à une opération de « regime change » et de « nation building » (selon la terminologie utilisée par le langage subversif pro-américain), télécommandée par des ONG étrangères. Le Président Ilham Aliyev a décidé d’y mettre un holà.

Jusqu’ici l’Azerbaïdjan avait joué un rôle important dans la guerre économique que mènent les Etats-Unis et l’Union Européenne contre la Russie. En novembre 2014, le commissaire européen à l’énergie, Sefcovic, s’était rendu à Bakou et avait émis l’espoir de voir les « relations économiques s’approfondir ». Concrètement, l’ancienne république soviétique devait remplacer la Russie comme fournisseur de pétrole et de gaz. L’espoir de réaliser ce projet s’est évanoui. Le ministère américain des affaires étrangères se dit « très préoccupé » car « les raisons qui ont motivé les auditions et les perquisitions ne sont pas claires ». Les Etats-Unis rappellent au gouvernement en place à Bakou de respecter « ses obligations quant à la protection de la liberté de la presse ».

L’ancien ambassadeur américain Kauzlarich envisage déjà d’infliger des sanctions à l’Azerbaïdjan. La radio propagandiste « Radio Free Europe/Radio Liberty » avait transposé son siège à Prague après la guerre froide et continuait à recevoir des subsides du Congrès américain. Cette station radiophonique donnait des nouvelles de 21 pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Proche Orient. Aujourd’hui, c’est sûr, le Président Obama doit renoncer, jusqu’à une date ultérieure, à utiliser l’Azerbaïdjan dans son dispositif d’encerclement de la Russie.

Anton Schmitt.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°6-7/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

jeudi, 19 février 2015

Sweden Grapples with Rising Extremism

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Sweden Grapples with Rising Extremism

By: John C. K. Daly

The Jamestown Foundation & http://www.moderntokyotimes.com

Placid constitutional monarchy Sweden used to be perceived as largely immune from Islamist terrorism; even Osama bin Laden, in a videotaped speech in November 2004, said: “Before I begin, I say to you that security is an indispensable pillar of human life and that free men do not forfeit their security, contrary to Bush’s claim that we hate freedom. If so, then let him explain to us why we don’t strike, for example, Sweden?” (al-Jazeera, November 1, 2004). Just over a decade later, Sweden is being forced to grapple with the issue of radicalization in its Muslim communities, with the rise of the Islamic State threatening to catalyze existing trends of alienation, criminal and anti-Semitic violence and social polarization. A 2009 U.S. government report stated that there were 450,000-500,000 Muslims in Sweden, composing around five percent of the total population. [1] Large-scale Muslim immigration to Sweden began in the late 1960s, with immigration primarily from Turkey and the Balkans, later supplemented by arrivals from North Africa and the Middle East.

Growing Radicalization

Although the problem of Islamist radicalization came to Sweden later than to other European countries such as the UK and France, this trend was evident by the early 2010s. One of the most visible signs of this development came in November 2010, when Sweden raised its national terrorism threat level to medium for the first time ever; it has remained elevated ever since. [2] The very next month, on December 11, a car bomb exploded in central Stockholm, following which the bomber detonated his own suicide vest on a street, killing himself (The Local [Stockholm], December 11, 2010). The bomber, a Swedish citizen of Iraqi origin, had emailed a news organization before the attacks to say that his attack was in retaliation for the presence of Swedish soldiers in Afghanistan and for controversial cartoons of the Prophet Muhammad drawn by a Swedish artist (Tidningarnas Telegrambyra, December 11, 2010). Although the bomber was believed to have been at least partly radicalized in the UK and was potentially trained by militants in Iraq, the incident drew attention to the growing threat posed by radicalized Swedish nationals (Sverige Radio, October 22, 2014).

Although no equally significant Islamist attacks have occurred in Sweden since then, Swedish government assessments have continued to note the ongoing threat. For instance, in its 2013 annual report, the Swedish intelligence service Säkerhetspolisen (Säpo) noted:

Terrorist-related activities in Sweden are primarily carried out by those who are motivated by Islamist extremism and such activities most often serve to support terrorist offenses in conflict zones such as Iraq, Afghanistan, Somalia, Yemen and Syria. Several people are also known to have travelled from Sweden to conflict zones to engage in terrorist training or other unlawful acts of violence… The terrorist threat to Swedish interests stems mainly from violence-promoting Islamism or al-Qaeda-inspired groups. [3]

More recently, in November 2014, Säpo’s director general, Anders Thornberg, estimated that around 200-300 Swedish citizens had travelled to Syria to join al-Qaeda-inspired groups, with around 20 of these being killed and others returning to Sweden (Sveriges Radio, November 22, 2014). Referring to the Iraq and Syria-bound Swedish jihadists, Thornberg commented: “A certain number of young Swedish men are leaving and training in camps, learning to become terrorists to use explosives and weapons. They’re going beyond the bounds of human behavior. They’re fighting and killing other people.” Since then, Säpo seems to have grown increasingly concerned about terrorist groups’ recruitment of Swedish citizens, with spokesman Fredrik Milder saying in January 2015: “This is a national and international problem”(Sveriges Radio, January 23). Similarly, the chief police inspector of the capital Helsinki, Jari Taponen, said in January that of those who have travelled from Sweden to the Islamic State, 76 percent were Finnish passport holders and “almost 20” of whom were ethnic Finns (Yle TV1, January 22).

Evidence also suggests that Sweden may also see violence related to the ongoing tensions between Muslim radicals and wider society over issues relating to free speech and blasphemy. In particular, long predating France’s Charlie Hebdo controversy, Sweden had its own cartoon controversy in 2007, which has not yet entirely died down. The controversy followed the Jyllands-Posten Muhammad cartoons incident in Denmark in early 2006 and began on June 11, 2007, when Swedish artist Lars Vilks, after being invited to participate in an art exhibition on “The Dog in Art,” submitted three pen and ink drawings depicting Muhammad as a dog; Vilks had already drawn Muhammad in another exhibition in Vestfossen, Norway, leading to a number of reported threats against him (Dagens Nyheter, May 17, 2010). In 2011, police in Gothenburg arrested three men on suspicion of planning to murder Vilks (Goteborg Daily, September 21, 2011). Tensions over the issue re-emerged following the Charlie Hebdo shootings in Paris in early 2015. For instance, on January 7, a Swedish TV broadcaster accessed a secret Facebook group of Swedish jihadists and their supporters and found messages praising the attack on Charlie Hebdo’s offices in Paris. One user also posted, “Now these disgusting pigs will think twice before they mock Allah and His prophet,” while another called for Allah to “multiply such attacks” (Sveriges Television AB, January 7).

Unrest

In addition to Islamist radicalization, Sweden has also faced broader problems with integrating Muslim immigrants. This was illustrated in May 2013 when several Stockholm suburbs with large Muslim immigrant populations, including Husby, Rinkeby and Kista, were plagued by riots lasting two weeks and were only ended after a massive police effort and a huge civil society mobilization (Sveriges Radio, May 28, 2013). The riots left 30 police officers injured and caused an estimated 60 million krona of damage ($6 million) (Sveriges Radio, July 29, 2013).

sweden_islam.jpgThe challenges facing Sweden in integrating its large Muslim population are perhaps best illustrated in Malmö, Sweden’s third largest city, where 41 percent of the population have a foreign background (30 percent were born abroad and 11 percent are Swedish-born with foreign-born parents). [4] The city is marked by high levels of criminal and anti-Semitic violence, both of which often involve Muslims from the city’s low-income districts. In 2014, Malmö suffered 36 small-scale bombing, with targets including police stations, courts, a prosecutor’s office, a detention center and shops (10News.dk, December 28, 2014). Amid rising Muslim-Jewish tension in the city, Malmö police also recorded 60 hate crimes against Jews in 2012, up from an average of 22 in 2010 and 2011 (Jerusalem Post, August 1, 2013). Although most of these bombing incidents appear to be related to criminal and gang-related issues, rather than terrorism or ideologically-driven extremism, many also involved Muslim immigrants and therefore indicate the potential for Islamist extremists to access firearms and explosives.

Government Response

In response to the above developments, and particularly to the involvement of Swedish citizens in the Islamic State group, the government is now considering revamping its national counter-terrorism strategy, which was last updated in 2012. According to Interior Minister Anders Ygeman, this is motivated by both the growing number of people fighting abroad and from assessments that these individuals may pose a threat to Sweden. Ygeman said: “We have those who travel and fight abroad and then come back, who can pose a terrorist threat” (Sveriges Radio, January 23). In addition, on January 11, Thornberg told the country’s annual security policy meeting in Salen that Säpo had managed to prevent a terrorist attack on Sweden through online surveillance conducted with the assistance of the National Defense Radio Establishment. He also commented on the country’s slowness to move into online monitoring: “It was terrible when we were the only Western democracy where the security police could not conduct online surveillance” (Helsingin Sanomat [Helsinki], January 13).

Outlook

The scale of Muslim immigration into Sweden has long caused tensions between the Swedish population and the newcomers. More than two decades ago, on August 14, 1993, Sweden’s Muslim community suffered its first arson attack when the Trollhättan mosque was burned to the ground (Polimasaren, August 19, 2014). Since then, strains between the two communities have slowly risen, no doubt partly prompted by growing radicalization among some elements of Sweden’s Muslim communities. In particular, there is a trend of mosques being attacked. Over an eight-day period in December-January 2015, several mosques in cities across Sweden – Eslöv, Eskilstuna and Uppsala – were torched in arson attacks (Svenska Dagbladet [Stockholm], January 4). On January 9, Gothenburg’s main mosque was evacuated after a bomb threat, exacerbating Swedish Muslims’ fear of reprisals following the Charlie Hebdo massacre in Paris (Expressen [Stockholm], January 9).

These incidents, alongside the above evidence of growing Islamist radicalization, highlight the potential for further attempted terrorist attacks in Sweden and for broader unrest between Sweden’s different communities. In particular, there is the clear potential for a cycle of violence to develop, fuelled by relatively easy access to firearms and explosives in cities such as Malmö, attacks on mosques, Islamist anger at perceived slights to their religion by artists such Vilks, all fuelled further by the growing involvement of a significant number of Swedes in the Islamic State organization.

Dr. John C. K. Daly is a Eurasian foreign affairs and defense policy expert for The Jamestown Foundation and a non-resident fellow at the Central Asia-Caucasus Institute in Washington, DC.

Notes

  1. “2009 Report on International Religious Freedom,” U.S. Department of State, October 26, 2009, http://www.state.gov/j/drl/rls/irf/2009/.
  2. “2013 Crime and Safety Report,” Government of Sweden.
  3. “Säkerhetspolisens årsbok 2013” (Security Service Yearbook), Säkerhetspolisen, pp. 29-31.
  4. “Malmö stad – Malmöbor med utländsk bakgrund,” Malmö city (City of Malmö – Malmö residents of foreign origin), http://malmo.se/Kommun–politik/Statistik/Befolkning/Utlandsk-bakgrund.html.

Files:

TerrorismMonitorVol13Issue3_01.pdf

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Photo: Remains of a mosque in Eskilstuna, Sweden after it was set on fire (Source: Pontus Stenberg).

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dimanche, 15 février 2015

Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!

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Si, si, l’Égypte achète bien des Rafale!
 
Le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs.
 
Ancien pilote de chasse
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Donc, le contrat d’armement avec l’Égypte est confirmé ce jeudi et doit être paraphé lundi prochain par les chefs d’État respectifs. La rapidité de la conclusion – moins de 6 mois depuis les premiers contacts – et la signature au niveau étatique suggère une double signification.

C’est le « client » qui semble être venu solliciter l’acquisition des matériels. Procédé qui bouscule les longues manœuvres de promotion et transactions commerciales habituellement nécessaires en cas de besoin annoncé et qui se conjuguent avec de redoutables défis face à la concurrence internationale.

Soit l’Égypte a choisi la France pour des raisons politiques et/ou financières, soit les performances des systèmes répondent au mieux aux menaces et objectifs présents, voire nouveaux, retenus par l’état-major égyptien.

Dans les déclarations officielles et dans les médias, on parle toujours et seulement des avions et bateaux, c’est-à-dire des « porteurs », ceux qui font de belles photos et vidéos de démonstration publique ou de revue navale. Mais ce qui en fait l’efficacité offensive réelle, les systèmes d’armes, n’est que peu révélé. C’est pourtant ce critère qui détermine une sélection judicieuse quand les pressions politiques n’y font pas obstacle.

Les missiles de MBDA et EADS qui arment chasseurs et frégates associés aux électroniques Thales ou autres sont les vrais outils d’efficacité et de supériorité. L’avenir dira, peut-être, si ce sont ces qualités opérationnelles qui ont précipité les Égyptiens sur le marché français.

samedi, 14 février 2015

Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide

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Fabrice Hadjadj: les djihadistes, le 11 janvier et l'Europe du vide
 
Ex: http://www.lefigaro.fr 

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'écrivain et philosophe estime que l'islamisme profite de la faiblesse d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.


Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos. Son dernier essai, «Puisque tout est en voie de destruction», a été publié chez Le Passeur Éditeur (avril 2014).

Ce texte est celui d'une intervention donnée par le philosophe en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville.


Chers Djihadistes -c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray- un de nos plus grands polémistes français- peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie: «[Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis? Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec.» Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique -puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens- mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent!

Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché.

Voilà à peu près l'état de l'État français. Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà: cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

Cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire.

En 2009, Amedy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et du supermarché casher de Saint-Mandé, était reçu au palais de l'Élysée par Nicolas Sarkozy avec neuf autres jeunes choisis par leurs employeurs pour témoigner des bienfaits de la formation par alternance: il travaillait alors en contrat de professionnalisation à l'usine Coca-Cola de sa ville natale de Grigny —Les frères Kouachi, orphelins issus de l'immigration, furent recueillis entre 1994 et 2000 dans un Centre d'éducation en Corrèze appartenant à la fondation Claude-Pompidou. Au lendemain de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le chef de ce Centre éducatif marquait sa stupéfaction: «On est tous choqués par l'affaire et parce qu'on connait ces jeunes. On a du mal à s'imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n'ont jamais posé de problème de comportement. Saïd Kouachi […] était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle.» Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux du maire de Lunel -petite ville du Sud de la France- qui s'étonnait que dix jeunes de sa commune soient partis faire le djihad en Syrie, alors qu'il venait de refaire un magnifique skate park au milieu de leur quartier…

Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie?

Quelle ingratitude! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie? Car c'était précisément le débat qui intéressait le gouvernement français juste avant les attentats: la République était toute tendue vers cette grande conquête humaine, la dernière sans doute, à savoir le droit d'être assisté dans son suicide ou achevé par des bourreaux dont la délicatesse est attestée par leur diplôme en médecine…

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Comprenez-moi: les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide, avec sa logistique de déracinement mondial, de perte de la transmission familiale, d'amélioration technique des corps pour en faire de super-instruments connectés à un dispositif sans âme…

Les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide.

Un jeune ne cherche pas seulement des raisons de vivre, mais aussi, surtout -parce que nous ne pouvons pas vivre toujours- des raisons de donner sa vie. Or y a-t-il encore en Europe des raisons de donner sa vie? La liberté d'expression? Soit! Mais qu'avons-nous donc à exprimer de si important? Quelle Bonne nouvelle avons-nous à annoncer au monde?

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions -cette question, dis-je, parce qu'elle est la plus spirituelle de toutes, est aussi la plus charnelle. Il ne s'agit pas que de donner sa vie; il s'agit aussi de donner la vie. Curieusement, ou providentiellement, dans son audience du 7 janvier, le jour même des premiers attentats, le pape François citait une homélie d'Oscar Romero montrant le lien entre le martyre et la maternité, entre le fait d'être prêt à donner sa vie et le fait d'être prêt à donner la vie. C'est une évidence incontournable: notre faiblesse spirituelle se répercute sur la démographie; qu'on le veuille ou non, la fécondité biologique est toujours un signe d'espoir vécu (même si cet espoir est désordonné, comme dans le natalisme nationaliste ou impérialiste).

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions est aussi la plus charnelle.

Si l'on adopte un point de vue complètement darwinien, il faut admettre que le darwinisme n'est pas un avantage sélectif. Croire que l'homme est le résultat mortel d'un bricolage hasardeux de l'évolution ne vous encourage guère à avoir des enfants. Plutôt un chat ou un caniche. Ou peut-être un ou deux petits sapiens sapiens, par inertie, par convention, mais au final moins comme des enfants que comme des joujoux pour exercer votre despotisme et vous distraire de votre angoisse (avant de l'aggraver radicalement). La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits. Une amie islamologue, Annie Laurent, eut pour moi sur ce sujet une parole très éclairante: «L'enfantement est le djihad des femmes.»

Ce qui détermina jadis le Général de Gaulle à octroyer son indépendance à l'Algérie fut précisément la question démographique. Garder l'Algérie française en toute justice, c'était accorder la citoyenneté à tous, mais la démocratie française étant soumise à la loi de la majorité, et donc à la démographie, elle finirait par se soumettre à la loi coranique. De Gaulle confiait le 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte: «Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!»

La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits.

Il y a certes une libération de la femme dont nous pouvons être fiers, mais lorsque cette libération aboutit au militantisme contraceptif et abortif, la maternité et la paternité étant désormais conçus comme des charges insupportables pour des individus qui ont oublié qu'ils sont d'abord des fils et des filles, cette libération ne peut que laisser la place, après quelques générations, à la domination en nombre des femmes en burqa, car les femmes en mini-jupes se reproduisent beaucoup moins.

Nous avons beau jeu de protester: «Oh! la burqa! quelles mœurs barbares!» Ces mœurs barbares permettent, par une immigration compensant la dénatalité européenne, de faire tourner notre civilisation du futur -enfin, d'un futur sans postérité…

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Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe, celle que présente Michel Houellebecq dans son dernier roman (paru aussi le 7 janvier), et qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle. À moins que notre insistance à «ne pas faire d'amalgame», à dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme (alors qu'aussi bien le président égyptien Al-Sissi que les frères musulmans nous disent le contraire), et à nous culpabiliser de notre passé colonial -à moins que toute cette confusion nous livre avec encore plus d'obséquiosité vaine au processus en cours.

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle.

Il est en tout cas une vanité que nous devons cesser d'avoir -c'est de croire que les mouvements islamistes sont des mouvements pré-Lumières, barbares comme je le disais plus haut, et qui se modéreront sitôt qu'ils découvriront les splendeurs du consumérisme. En vérité, ce sont des mouvements post-Lumières. Ils savent que les utopies humanistes, qui s'étaient substituées à la foi religieuse, se sont effondrées. En sorte qu'on peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne: comme cette Europe ne peut pas vivre trop longtemps sans Dieu ni mères, mais comme, en enfant gâtée, elle ne saurait revenir à sa mère l'Église, elle consent finalement à s'adonner à un monothéisme facile, où le rapport à la richesse est dédramatisé, où la morale sexuelle est plus lâche, où la postmodernité hi-tech bâtit des cités radieuses comme celles du Qatar. Dieu + le capitalisme, les houris de harem + les souris d'ordinateur, pourquoi ne serait-ce pas le dernier compromis, la véritable fin de l'histoire?

On peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.

Une chose me paraît certaine: ce qu'il y a de bon dans le siècle des Lumières ne saurait plus subsister désormais sans la Lumière des siècles. Mais reconnaîtrons-nous que cette Lumière est celle du Verbe fait chair, du Dieu fait homme, c'est-à-dire d'une divinité qui n'écrase pas l'humain, mais l'assume dans sa liberté et dans sa faiblesse? Telle est la question que je vous pose en dernier lieu: Vous êtes romains, mais avez-vous des raisons fortes pour que Saint-Pierre ne connaisse pas le même sort que Sainte-Sophie? Vous êtes italiens, mais êtes-vous capable de vous battre pour la Divine Comédie, ou bien en aurez-vous honte, parce qu'au chant XXVIII de son Enfer, Dante ose mettre Mahomet dans la neuvième bolge du huitième cercle? Enfin, nous sommes européens, mais sommes-nous fiers de notre drapeau avec ses douze étoiles? Est-ce que nous nous souvenons même du sens de ces douze étoiles, qui renvoient à l'Apocalypse de saint Jean et à la foi de Schuman et De Gasperi? Le temps du confort est fini. Il nous faut répondre, ou nous sommes morts: pour quelle Europe sommes-nous prêts à donner la vie?

vendredi, 13 février 2015

L'Ukraine : une bombe géopolitique à retardement

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L'Ukraine : une bombe géopolitique à retardement
 
Ex: http://www.lamarseillaise.fr

Docteur en économie, enseignant à l’Université Pierre Mendès France à Grenoble, chercheur indépendant spécialiste des questions  économiques et géostratégiques russes, Jean Geronimo est l’auteur de La pensée stratégique russe et s’apprête à publier un nouvel ouvrage sur l’Ukraine. Il propose ici une analyse structurelle de la crise ukrainienne… loin des discours dominants

La bataille d’Ukraine se présente comme un enjeu géopolitique majeur entre les deux superpuissances de la Guerre froide, dans le cadre d’une partie stratégique jouée sur l’Echiquier eurasien et activant les Etats-pivots de la région comme des pions internes à cette partie.

Le contrôle de l’Ukraine, perçue par les deux adversaires comme un Etat clé de cet Echiquier, s’inscrit dans la poursuite d’un double objectif tenant d’une part, à l’extension des zones d’influence idéologique et d’autre part, à la conquête du leadership politique en Eurasie post-communiste. Associée à sa capacité de nuisance sur les grands acteurs de la région, la nature stratégique de l’Ukraine sur les plans politique (au cœur des grandes alliances) et énergétique (au cœur du trajet des tubes), explique son rôle fondamental dans la ligne anti-russe de Z. Brzezinski reprise par l’administration Obama.

La cooptation de l’Ukraine – définie par E. Todd comme une « périphérie russe » – permettrait, en effet, de briser la pierre angulaire de la stratégie eurasienne de reconstruction de la puissance conduite par Moscou depuis la fin des années 90. Cette reconstruction russe s’opère sur la base du recouvrement de sa domination régionale et sera concrétisée, en 2015, par l’émergence de l’Union économique eurasiatique. Au final, cette configuration justifie, selon la terminologie de Brzezinski, le statut de « pivot géopolitique » de l’Ukraine à la source du conflit actuel – issu d’un véritable coup d’Etat, selon J. Sapir.

Un coup d’Etat national-libéral, manipulé

Dans ce cadre, le coup d’Etat préalable au contrôle d’une république majeure de l’ex-URSS a justifié une stratégie manipulatoire axée sur la désinformation continue en vue du formatage de l'opinion publique internationale et, surtout, l’amorce d’un processus « révolutionnaire » - inspiré du modèle syrien, dans sa phase initiale. L’objectif de ce processus a été de précipiter la chute du président en place, Victor Ianoukovitch, en lui donnant un habillage légitime confirmé par le blanc-seing occidental. En cela, ce coup d’Etat national-libéral – acté le 22 février 2014 – s’insère dans la logique des scénarios « colorés » de la décennie 2000, construits par l’Occident dans l’espace post-soviétique à partir de relais locaux et d’ONG « démocratiques » s’appuyant sur de puissants réseaux politiques, liés aux élites oligarchiques et aux principaux opposants aux pouvoirs pro-russes en place.

A l'époque, ces « évènements » ont été interprétés par le Kremlin comme des signaux d'une offensive plus globale qui ciblera, à terme, la Russie – et dont les prémisses, via l'ingérence occidentale, ont été observées lors des dernières élections russes (présidentielles) de mars 2012. Selon une inquiétante certitude et en dépit de l'absence de preuves réelles, l’ONG Golos à financement américain (!) a alors accusé Vladimir Poutine de « fraudes électorales massives ». L’objectif de Golos était d’alimenter le mécontentement de la rue pour, in fine, créer – en vain – une effervescence « révolutionnaire » à visée déstabilisatrice, contre le nouveau « tsar rouge ». Comme une redondance médiatique, routinière et manipulatrice – observée, un peu plus tard, lors du Maïdan.

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Cette vision russe « complotiste » est parfaitement résumée par H. Carrère d'Encausse dans son livre de 2011, « La Russie entre deux mondes ». Elle rappelle que pour Poutine, c'est alors une « vaste entreprise de déstabilisation de la Russie qui se dessine, dans laquelle des Etats étrangers et des organisations de tous types de l'OSCE à diverses ONG, sont associés pour l'affaiblir ». Issues de technologies politiques occidentales visant, à terme, à éroder l'influence de l’ancienne superpuissance dans sa périphérie post-soviétique, ces « révolutions de couleur » ont montré leur redoutable efficacité à travers l’élimination des dirigeants pro-russes – en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizstan. Ce faisant, on a alors assisté à l’émergence d’une nouvelle idéologie implicite, la Démocratie libérale, utilisée comme levier légal d’ingérence dans la vie politique interne des Etats ciblés. Ce levier est considéré par V. Poutine comme un élément essentiel du nouveau soft power occidental de déstabilisation des régimes « ennemis » et, par ce biais, comme une menace potentielle contre son propre pouvoir.

Etrangement, comme l’a rappelé J.M. Chauvier, cette même Démocratie a fermé les yeux sur le rôle décisif des courants extrémiste et nationaliste, proches des idéologies néo-nazies, dans le basculement et la réussite finale du processus  « révolutionnaire » de l’Euromaïdan, précipitée par de mystérieux snipers. Catalysée par sa haine du russe et de l’idéologie communiste, ce réveil en Ukraine de la pensée ultranationaliste d’inspiration néo-nazie s’inscrit dans une évolution plus générale à l’échelle de l’Europe, observée avec justesse par A. Gratchev, dernier porte-parole et conseiller du président de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.

Dans son livre de 2014 « Le passé de la Russie est imprévisible », Gratchev affirme que cette « montée de la popularité des nationalistes, de l’extrême droite et des néo-fascistes (…) » démontre les limites et, en définitive, l’échec de notre système démocratique : « Il est de plus en plus évident que le mécanisme bien rodé de la démocratie (…) commence à se bloquer ». Un constat amer au fondement, déjà, de la Perestroïka de Gorbatchev – et qui interroge sur la nature réelle de la « révolution » kiévienne.

Les nouvelles menaces révolutionnaires, « colorées »

Dans ce contexte géopolitique sensible, les « révolutions de couleur » sont considérées comme des menaces majeures pour la stabilité des Etats supposés a-démocratiques de la zone post-soviétique – en particulier, pour la Russie de Poutine structurellement visée et qui redoute un « scénario ukrainien ». L’universalisation de la Démocratie dans le monde, par le soft power – ou la force s’il le faut –, semble faire aujourd’hui partie des « intérêts nationaux » des Etats-Unis et de leur fonction régulatrice prioritaire en tant que superpuissance unique légitimée par l’histoire. Ce postulat scientifiquement (très) douteux a été proclamé en 2000, avec une euphorie condescendante, par l'ancienne secrétaire d'Etat de George W. Bush, Condoleezza Rice, convaincue de la fonction messianique de son pays : « C’est le travail des Etats-Unis de changer le monde. La construction d’Etats démocratiques est maintenant une composante importante de nos intérêts nationaux. » Comme une forme d’autolégitimation néo-impériale, au nom – bien sûr – des idéaux démocratiques, constitutifs d’une idéologie globale à visée expansionniste. Troublant.

Face à ces nouvelles menaces « colorées », les Etats membres des structures politico-militaires de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et de l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS) ont décidé, sous l’impulsion de la Russie, de coordonner leurs efforts en vue de définir une stratégie commune préventive. L'objectif déclaré est de mutualiser, à l’échelle régionale, différents moyens pour neutraliser cette nouvelle arme politique désormais privilégiée par l’Occident et s’appuyant, de plus en plus, sur des coups d’Etat habilement construits. En d'autres termes, il s'agit d'ouvrir un front commun eurasien face aux futures « révolutions » national-libérales. De manière indéniable, l'imbroglio ukrainien a favorisé cette prise de conscience politique et, en conséquence, justifié le leadership sécuritaire de la Russie dans sa zone d’intérêt prioritaire, la Communauté des Etats indépendants (CEI) – tout en y accélérant les processus d'intégration régionale. Pour Washington, un effet pervers non programmé – une maladresse stratégique.

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Toutefois, certains effets post-révolutionnaires sont désastreux pour la Russie. Un premier effet géopolitique de la « révolution » kiévienne est l’extension de la sphère euro-atlantique à l'ex-URSS traduisant, de facto, la poursuite du recul russe dans son Etranger proche – considéré par sa doctrine stratégique comme une menace pour ses intérêts nationaux. Un second effet plus psychologique de cette curieuse « révolution » est d’alimenter la peur russe devant la progression irresponsable des infrastructures d'une OTAN surarmée à proximité de ses frontières – qui, à terme, posera la question politiquement délicate du bouclier anti-missiles américain. En raison de cette montée accélérée des menaces, on assiste aujourd’hui en Russie au retour du « syndrome de la citadelle assiégée », ressuscité des abimes idéologiques de la Guerre froide. Pour la Russie, contrainte de réagir, la crise ukrainienne laissera des traces indélébiles dans sa mémoire stratégique et, au-delà, dans sa vision de l’Occident. De ce point de vue, Maïdan exprime une rupture géopolitique – radicale.

La réaction défensive russe, via l’axe eurasien

Portée par la propagande médiatique sur la « menace russe » et illustrée par l'escalade des sanctions, la stratégie anti-russe de l’axe euro-atlantique a d’une part, accéléré l’inflexion asiatique de la politique russe et d’autre part, favorisé la montée en puissance de l’axe eurasien sous leadership sino-russe – nouveau contre-pouvoir géopolitique à l’hégémonie américaine. Sur longue période, cette hostilité occidentale va inciter le gouvernement russe à autonomiser son développement – reflexe soviétique – pour réduire sa dépendance extérieure.

Dans le prisme soviéto-russe, cette dépendance économique est perçue comme une faiblesse politique, au sens où les adversaires potentiels l'utilisent comme une opportunité stratégique : renforcer la pression sur Moscou, en l’isolant davantage sur le plan commercial, via un embargo sélectif touchant les technologies sensibles. L'objectif ultime de cet embargo est de freiner le développement de la Russie et, par ce biais, le renforcement de sa puissance militaire – comme au bon vieux temps de la lutte anti-communiste. Cette configuration négative a été aggravée par la chute du rouble consécutive au triple impact des sanctions, de la fuite des capitaux et de l’effondrement du prix du pétrole manipulé par Washington – dans l’optique de déstabiliser V. Poutine, via l’amorce d’une récession économique nourrissant la contestation populaire, potentiellement « révolutionnaire ». Tous les coups sont permis, sur le Grand échiquier.

Dans la perception stratégique russe et, dans la mesure où Moscou est stigmatisée comme « l’ennemi de l’Occident », héritier de l'axe du mal, la crise ukrainienne montre le maintien d’un esprit de Guerre froide. En réalité, cette guerre latente n’a jamais cessé, en dépit de la brève lune de miel américano-russe observée après le drame du 11 septembre 2001 – suite à la main tendue de V. Poutine à G.W. Bush et à sa volonté de coopérer dans la lutte anti-terroristes. L’attitude menaçante et provocante de l’Occident dans la gestion de cette crise, très vite transformée en diatribe anti-Poutine, a conduit à la renaissance politique de l’OTAN – tout en légitimant son extension – et, en définitive, obligé Moscou à infléchir sa ligne stratégique. Un sous-produit géopolitique de l'Euromaïdan.

Après la provocation otanienne, l'inflexion doctrinale russe

Par la voix du chef de sa diplomatie, Sergueï Lavrov, la Russie a vivement réagi et condamné cette regrettable erreur, le 27 septembre 2014 : « Je considère comme une erreur l'élargissement de l'Alliance. C'est même une provocation (…) ». En conséquence, en vue d’intégrer ces « nouvelles menaces », l’administration russe a programmé un durcissement radical de sa doctrine militaire, dans un sens plus anti-occidental – ce que Moscou appelle une « réponse adéquate ». Dans l’optique de rendre possible cette inflexion doctrinale, et parce que « (…) la Russie a besoin de forces armées puissantes capables de relever les défis actuels », une hausse très importante (d’un tiers) des dépenses militaires russes est prévue en 2015, selon le projet de loi budgétaire. De facto, c’est bien l’idée d’un rééquilibrage géostratégique qui se joue au cœur du conflit ukrainien et, par ricochet, au cœur de l'Eurasie post-communiste. Avec, comme ultime conséquence, l'émergence d'un conflit gelé – potentiellement déstabilisateur pour la région.

Au final, dans le cadre de la crise ukrainienne et en dépit des accords de Minsk du 5 septembre, l’exacerbation de l’opposition américano-russe alimente une forme rénovée de la Guerre froide, la Guerre tiède, structurée à partir d’une bipolarisation idéologique renaissante. Désormais, cette dernière est nourrie par la contagion mondiale des « révolutions » national-libérales guidées, de l'Etranger, par la conscience démocratique de la docte Amérique – au nom de sa légitimité historique, ancrée dans sa victoire finale contre le communisme.

Dans son discours annuel – très offensif – du 4 décembre 2014, devant le parlement russe, Poutine a dénoncé cette dangereuse dérive dont une conséquence inquiétante est d'accélérer la montée des idéologies néo-nazies dans l'espace post-soviétique, notamment en Ukraine. Le 29 janvier 2015, Mikhaïl Gorbatchev a reconnu que l'irresponsabilité de la stratégie américaine avait entraîné la Russie dans une « nouvelle Guerre froide ». Terrible aveu.

Dans ses implications stratégiques, la fausse révolution du Maïdan est donc une véritable bombe – géopolitique – à retardement.

Jean Geronimo 

jeudi, 12 février 2015

Mer du Nord. Découverte d’une forêt engloutie entre France et Angleterre

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Mer du Nord. Découverte d’une forêt engloutie entre France et Angleterre

Hervé HILLARD

Ex: http://www.ouest-france.fr

Une plongeuse scientifique vient de découvrir les vestiges de l'immense forêt engloutie voici 6 000 ans entre France et Angleterre. Une jolie promenade dans le temps.

Pas de ferry. Encore moins de tunnel sous la Manche. Pensez : pas de Manche du tout...

Voici 10 000 ans, le niveau de la mer était plus bas qu’aujourd’hui. Au moins 100 mètres plus bas.

Les hommes du Mésolithique pouvaient donc traverser à pied sec ce qui deviendra le Channel. Et installer des campements sur les sommets qui s’élevaient de la plaine entre Bretagne et Normandie, et qui deviendront Jersey, Guernesey, Sercq, Aurigny et Chausey.

Un cercle de pierres vieux de 5 000 ans

Chausey, où un cercle de pierres mégalithique a été découvert dans la vase voici quelques années, vieux d’environ 5 000 ans – et à l’époque évidemment réalisé sur ce qui était alors de la terre ferme.

Le cercle de pierres mésolithique découvert à Chausey, aujourd'hui posé sur la vase et recouvert à marée haute.

Voici 10 000 ans, en tout cas, une immense forêt couvrait la cuvette formée par la Manche, au fond de laquelle coulait un grand fleuve – la future Tamise.

Cette forêt, une plongeuse scientifique vient d’en découvrir des traces irréfutables.

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Troncs d'arbres et branches recouverts d'algues

A l'occasion d'une plongée, Dawn Watson, océanographe a fait une découverte surprenante, rapportée par le Washington Post : les vestiges de cette forêt, engloutie voici environ 6 000 ans.

« J'ai d'abord pensé que c'était des morceaux d'épaves », a expliqué Dawn Watson à la BBC. Avant qu'elle se rende compte qu'il s'agissait de troncs d'arbres et de branches recouverts d'algues.

Les géologues connaissent cette forêt qui, à une période de glaciation (donc de bas niveau des océans), se dressait entre la France et l'Angleterre sur une terre appelée Doggerland (voir l'illustration ci-dessous).

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Un vrai « paradis »

« Il y a 10 000 ans, cet espace était un des plus riches en matière de chasse, de capture d'oiseaux et de pêche en Europe », raconte Bernhard Weninger de l'université de Cologne. On y trouvait « un bassin important d'eau de source, alimenté par la Tamise à l'ouest et par le Rhin à l'est », explique le scientifique, qui n’hésite pas à comparer l’endroit à un « paradis ».

Cette forêt a été peu à peu engloutie lors de la dernière fonte des glaces, il y a environ 6 000 ans. Qui a aussi submergé ce qui deviendra la baie du Mont-Saint-Michel, isolant les îles Anglo-Normandes et Chausey.

Mais au fait, pourquoi ces traces n'ont-elles été trouvées qu'aujourd'hui ? L'océanographe Dawn Watson pense que si les vestiges de la forêt sont désormais visibles, c'est grâce à une tempête qui a touché la côte du comté de Norfolk en 2013. Et qui permet, aujourd'hui, de se promener dans les bois.

Hervé Hillard

Ancient underwater forest discovered off Norfolk coast

Nature experts have discovered a remarkable submerged forest thousands of years old under the sea close to the Norfolk coast.
The trees were part of an area known as 'Doggerland' which formed part of a much bigger area before it was flooded by the North Sea.
It was once so vast that hunter-gatherers who lived in the vicinity could have walked to Germany across its land mass.
The underwater forest was discovered by Dawn Watson and Rob Spray from Sea Search on a diving trip to study marine life.
The prehistoric forest lay undiscovered until it was exposed by the extreme storms along the east of England coast in December 2013.
BBC Inside Out's David Whiteley reveals exclusive underwater footage of the submerged forest which experts believe could date back more than 10,000 years.

Diver finds 10,000 year old FOREST stretched as far as Europe hidden under the North Sea

Diver finds 10,000-year-old FOREST which originally stretched as far as Europe hidden under the North Sea Diver Dawn Watson found incredible ancient forest under the North Sea The 45-year-old discovered oak trees with eight-metre branches off Norfolk 10,000-year-old trees appear to have been hidden underwater since Ice Age Experts believe pre-historic forest uncovered during recent stormy weather Ms Watson said she was 'absolutely thrilled' with find off Cley next the Sea

A shocked diver has found an incredible 10,000-year-old pre-historic forest under the North Sea and experts believe it could have once stretched as far as Europe.

Diver Dawn Watson, 45, discovered the remarkable 'lost forest' when she was diving just 300 metres off the coast of Cley next the Sea, Norfolk.

She found complete oak trees with branches measuring eight metres long under the sea and experts believe they have been hidden off the coast of Norfolk since the Ice Age.

The forest is believed to have become exposed following the stormy weather last winter.

Ms Watson, who runs the Marine Conservation Society's survey project, Seasearch in East Anglia with partner Rob Spray, said she was 'absolutely thrilled' with the find.

She said: 'I couldn't believe what I was seeing at first.

'The sea was quite rough by the shore so I decided to dive slightly further out and after swimming over 300 metres of sand I found a long blackened ridge.

'When I looked more closely I realised it was wood and when I swam further along I started finding whole tree trunks with branches on top, which looked like they had been felled.

'It was amazing to find and to think the trees had been lying there completely undiscovered for thousands of years. You certainly don't expect to go out for a quick dive and find a forest.'

Ms Watson, who has been diving in the North Sea for about 16 years, said the trees are thought to have formed part of a huge forest, measuring thousands of acres.

But it is believed the forest was drowned when the ice caps melted and the sea level rose 120 metres.

The fallen trees are now lying on the ground where they have formed a natural reef, which is teaming with colourful fish, plants and wildlife.

I created this video with the YouTube Slideshow Creator (http://www.youtube.com/upload)

Emir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

bih1.jpgEmir Kusturica : « L’Ukraine, un remake de la Yougoslavie »

 
Le Cinéaste, musicien, écrivain, acteur serbe, Emir Kusturica

Rencontrer le cinéaste franco-serbe, c’est l’assurance d’un entretien nourri par l’actualité, les questions de géopolitique internationale et les méfaits de la mondialisation capitaliste. Emir Kusturica, auteur d’un recueil de nouvelles paru le 7 janvier, « Étranger dans le mariage », n’est jamais avare de lumineuses digressions.

D’ordinaire, Emir Kusturica exploite sa fibre artistique dans la musique et le cinéma : le guitariste du No Smoking Orchestra est aussi le lauréat de deux palmes d’or pour « Papa est en voyage d’affaires » et « Underground ». Le cinéaste franco- serbe s’était déjà essayé à la littérature dans une autobiographie, « Où suis-je dans cette histoire ? ». Il tente aujourd’hui une incursion dans la fiction avec « Étranger dans le mariage », un recueil de six nouvelles autour de la famille, de la guerre et de l’absurdité du quotidien dans la Yougoslavie des années 1970. Certes, les récits apparaissent très inégaux et la truculence de Kusturica, pourtant très cinématographique, peine à provoquer les mêmes émotions qu’à l’écran. Reste que s’il ne réussit pas tout à fait son passage à l’écrit, il demeure une voix singulière incontournable face au formatage des choses de l’esprit.

HD. Pourquoi avez-vous choisi de vous exprimer par le biais de la littérature ?

EMIR KUSTURICA. J’ai compris que je pouvais être créatif en réalisant mon film « Guernica » pendant mes études à l’école de cinéma de Prague. Depuis, ma créativité n’a jamais cessé. J’ai eu la chance de me trouver. Je peux mettre en place ma vie en rapport avec mes différents projets. Depuis mes premiers films, j’ai une bonne relation avec le public. C’est probablement parce que je ne cherchais pas à communiquer mais à faire mes films. J’explore au plus profond mon histoire familiale. J’essaie d’aller vers l’obscurité. Mais cela tient d’abord à un désir. L’art est certes l’aboutissement d’une communication mais l’artiste ne communique pas avec le public mais avec son propre besoin de créer.

HD. Pour quelles raisons vos histoires sont-elles si personnelles ?

E. K. Je suis très lié au langage cinématographique du début des années 1970. Ce sont des années dorées pour le cinéma et l’art en général. Les États-Unis, qui façonnent le monde militairement et artistiquement, étaient dans les années 1970 beaucoup plus libres qu’aujourd’hui. Après le Vietnam, il y a eu beaucoup de films sur la guerre perdue des Américains. Depuis, l’expression libre est devenue une expression contrôlée. Aujourd’hui, la NSA (Agence nationale de sécurité – NDLR) écoute tous les citoyens américains. C’est effrayant. Dans les années 1970, l’Amérique parlait du fascisme, du nazisme. Souvenez-vous de « Cabaret », le film de Bob Fosse, de « Macadam Cowboy », de « Cinq pièces faciles ». Il y avait presque une philosophie existentialiste, parlant librement de la vie, de la défaite au Vietnam, écrivant des livres. Et puis patatras, au cinéma, George Lucas a commencé à recréer l’univers, Spielberg a fait ses « ET ». La conception de Ronald Reagan de divertir l’esprit, en particulier des Américains pour les éloigner d’une position critique, et de transformer les films en pur divertissement l’a emporté. Les gens qui ont continué à faire ce qu’ils voulaient ont été marginalisés, leurs films peu ou mal diffusés. Aujourd’hui, nous en subissons toujours les conséquences. En Europe, le cinéma est davantage tourné vers le cinéma d’auteur. Mais la pression économique rend les auteurs de plus en plus politiquement corrects.

« L’UKRAINE MARQUE UN TOURNANT. LA RUSSIE N’ACCEPTE PLUS SON ENCERCLEMENT AVEC L’ÉLARGISSEMENT CONTINU DE L’OTAN. »

HD. Que vous inspirent les événements en Ukraine ?

E. K. La guerre humanitaire est en fait une légalisation de la guerre. Wall Street dépend de la guerre. La valeur psychologique d’une action dépend de la manière dont vous êtes agressif dans certaines parties du monde. Plusieurs guerres, de tailles réduites, se déroulent un peu partout à travers la planète. Désormais, l’option des conflits de basse intensité apparaît épuisée. Et l’Ukraine marque un tournant. La Russie n’accepte plus son encerclement avec l’élargissement continu de l’OTAN. L’idéologue américain Zbigniew Brzezinski a largement écrit sur « l’enjeu eurasien », capital à ses yeux, à savoir la maîtrise et la colonisation de la Russie et de l’espace ex-soviétique. L’Ukraine est donc une première étape vers ce démantèlement imaginé par Brzezinski.

HD. Ne vous rappelle-t-il pas ce qui s’est produit en ex-Yougoslavie ?

E. K. À Kiev, l’histoire des snipers qui ont ouvert le feu sur la place Maïdan ressemble de manière troublante aux événements de Sarajevo en 1992. Durant le siège de la ville, des tireurs isolés ont terrorisé les habitants et personne à Sarajevo ne savait d’où venaient ces snipers. Exactement comme à Kiev. On ne sait toujours pas qui a ouvert le feu sur les manifestants et les forces de l’ordre. Aujourd’hui, une autre vérité que celle imposée par les médias apparaît. C’est ce que tentait de décrire mon film « Underground » : une autre réalité. Il a été réalisé en 1995. La vérité sur ces deux événements, les dirigeants la connaissent. Ils en sont même parties prenantes et essaient de nous abuser en feignant d’être des imbéciles. Les grandes puissances jouent sur un échiquier où l’Ukraine et l’ex-Yougoslavie apparaissent comme des pions. Il s’agit d’une répétition d’un scénario qui s’est produit en Yougoslavie et a mené à son éclatement pour des enjeux similaires : l’extension de l’OTAN et de l’UE. La construction de l’UE est responsable des deux drames. Afin de s’agrandir et accroître son influence, elle divise les États pour imposer sa loi à de petits territoires. Pour moi, ce qui est inacceptable, c’est que les gens s’en accommodent. Heureusement, il y a des instants d’espoir.

« LES ÉTATS-UNIS ET LE CAMP ATLANTISTE IMPOSENT LEUR VÉRITÉ ET SE COMPORTENT EN VAINQUEURS DE LA GUERRE FROIDE. »

L’arrivée au pouvoir des communistes en Grèce en fait partie. Leur victoire est historique et peut, comme en Amérique latine, porter un véritable élan. Ce phénomène se répétera dans les années qui viennent. La montée de l’extrême droite et des partis fascistes, voire nazis comme en Ukraine où ils sont au pouvoir, créera en face une résistance. Le clash est inévitable.

HD. L’hystérie de la presse à l’égard de la Russie et de Poutine vous rappelle le traitement médiatique à l’égard des Serbes durant la guerre de Yougoslavie ?

milo60360.jpgE. K. Cela a été le point de départ. En 1992, les divers acteurs ont mis en avant certains aspects pour créer une atmosphère favorisant un conflit. Ils ont ensuite légalisé une intervention au nom de l’aide humanitaire. Toute possibilité de paix a été écartée et la Yougoslavie a été démembrée à leur guise, laissant Slobodan Milosevic pour seul responsable. Le Kosovo est un bel exemple de leur mensonge et de leur justice aléatoire. Ils ont soutenu la séparation de cette région au nom du droit des peuples mais la refusent à la Crimée ! Les États-Unis et le camp atlantiste imposent leur vérité car ils se comportent en vainqueurs de la guerre froide. Ils estiment avoir triomphé du marxisme et tué le communisme.

Tous les événements qui ont suivi la chute du mur de Berlin révèlent les fausses promesses faites à Mikhaïl Gorbatchev sur la non-extension de l’OTAN. Cela résume leur conception de la diplomatie pour assurer leur suprématie. L’extension de l’orbite euro-atlantique est impérative. Le siècle qui vient pour les États-Unis sera un tournant. L’accroissement de leur richesse et de leur influence dépend de leur domination du modèle libéral. Ce modèle qu’ils ont imposé au reste de la planète à travers la mondialisation est fondé sur la compétition, l’exploitation et les inégalités. Cette compétition, les États-Unis ne pourront plus la remporter indéfiniment avec la montée de puissances émergentes. Devant cette phase de déclin, ils trichent. Mais ils n’avaient pas prévu que l’Eurasie se dresserait contre la domination de l’euro-atlantisme. La proximité géographique compte et la Russie et la Chine finiront par coopérer.

HD. Vous critiquez beaucoup le capitalisme, pourquoi alors avoir participé à une fête à Davos ?

E. K. J’étais à Davos pour une banque russe. J’avais besoin d’argent pour payer les musiciens de mon festival de Kunstendorf. On m’a donné beaucoup d’argent, avec lequel j’ai pu financer ce festival.

Entretien réalisé par VADIM KAMENKA et MICHAËL MÉLINARD

L’Humanité Dimanche, 5 FÉVRIER, 2015

KUSTURICA EN CINQ FILMS
1985. « Papa est en voyage D’affaires ». Pour son deuxième long métrage, le réalisateur, alors yougoslave, décroche sa première palme d’or, à seulement 31 ans.
1989. « Le temps des gitans ». il reçoit le prix de la mise en scène à Cannes.
1993. « Arizona Dream ». Pour sa première expérience américaine, Emir Kusturica s’offre un casting de rêve (Johnny Depp, Jerry Lewis, faye Dunaway) et fait voler des poissons sur une chanson d’iggy Pop. il est récompensé par un ours d’argent à Berlin.
1995. « UnDergroUnD ». il obtient sa deuxième palme d’or avec cette fresque historico-familiale de la Yougoslavie sur 50 ans, des années
1940 jusqu’à son éclatement dans les années 1990. Le film déclenche une polémique autour du caractère supposé pro-serbe de l’oeuvre.
1998. « CHat noir, CHat BLanC ». après avoir un temps songé à arrêter de tourner, Kusturica revient à la réalisation avec un film apaisé et décroche le lion d’argent du meilleur réalisateur à Venise.
A Lire :
« ÉTRANGER DANS LE MARIAGE », D’EMIR KUSTURICA, TRADUIT DU SERBO-CROATE PAR ALAIN CAPPON. ÉDITIONS JC LATTÈS, 270 PAGES, 20 EUROS.